mai - 2017 04

Voici l’histoire d’un petit fab lab, petit par la taille, mais grand par sa place dans l’histoire des fab labs en bibliothèque au Québec. En effet, Benny Fab est le premier fab lab à avoir vu le jour dans une bibliothèque publique de la province.

Sur la porte du fab lab. Le ton est donné!

Sur la porte du fab lab. Le ton est donné!

On pourrait presque raconter que Benny Fab est un accident, mais c’est plutôt une heureuse surprise.

Dans le projet de la nouvelle bibliothèque Benny, commencé en 2008, il n’était pas vraiment question de fab lab. Le mot n’avait même pas encore atteint le milieu professionnel à Montréal. À quelques mois de l’ouverture, en 2015, il est pourtant apparu inconcevable que la nouvelle bibliothèque n’offre pas un espace de création numérique à ses usagers.

Un emplacement est trouvé et le petit fab lab s’installe doucement dans cet espace d’une dizaine de mètres carrés. Les débuts sont un peu hésitants, mais aujourd’hui une équipe de deux personnes lui est dédiée, un bibliothécaire, Marc Lemaire, et un animateur spécialisé, Thomas Poulin. À eux deux, ils s’occupent du matériel, des activités, d’accueillir les usagers du fab lab pour leurs projets personnels, ou simplement pour répondre aux questions des curieux. Deux autres employés les aident ponctuellement, Yuan Gao, animatrice spécialisée et Laurence Sabourin aide-bibliothécaire.

On retrouve dans ce mini fab lab trois imprimantes 3D, une découpe vinyle, plusieurs ordinateurs, des LEGO WeDo et Mindstorm (robotique), des Arduino, Littlebits, Makey makey, des appareils photo reflex Canon, un coffre à outils avec tout le matériel du parfait petit bricoleur. Et bien évidemment, la Charte des fab labs.

Quatre clubs ont été créés : électronique, robotique, jeux vidéo, modélisation et impression 3D. Ils se réunissent une fois par mois et compte chacun une douzaine de jeunes. Le lieu ne pouvant de toute évidence pas accueillir un plus grand nombre de participants, Benny Fab déborde de ses murs et investit la salle de formation et l’espace ado voisin.

Benny Fab a été lancé sans une grande planification et avec un budget restreint. Et c’est pourtant un immense succès. Il a très vite été envahi par les usagers.

On y croise monsieur Thibault, 71 ans, qui vient toutes les semaines. Il a découvert le fab lab en passant devant lorsqu’il se promenait dans la bibliothèque. Il fabrique un simulateur de vol et certaines pièces sont introuvables dans le commerce. Il s’est mis à la modélisation 3D pour les créer et les imprime à Benny Fab.

Kyan, Geneviève Lamarche, tous deux utilisateurs de Benny Fab, et Marc Lemaire, bibliothécaire-coordonnateur du fab lab.

Kyan, Geneviève Lamarche, tous deux utilisateurs de Benny Fab, et Marc Lemaire, bibliothécaire-coordonnateur du fab lab.

Geneviève, elle aussi vient depuis la première journée. C’est son fils, Kyan, 6 ans, qui voulait entrer dans le fab lab. Il joue aux LEGO WeDo ou Mindstorm. Elle, elle a découvert un monde et créé le lien avec ses études. « J’ai besoin d’une place comme ça pour mon travail à l’école ». Elle étudie en restauration au Collège LaSalle et s’intéresse à la nourriture pour les enfants, mise en forme style super héros. « Des emporte-pièce en forme d’éclair ou de chauve-souris de Batman, ça n’existe pas! Alors je les imprime ».

Geneviève veut appliquer la technologie à l’alimentation. Elle veut créer un fab food lab pour les enfants : Super Hero Food for Kids!

Elle a d’ailleurs été lauréate des Grands prix de la relève en restauration, tourisme et hôtellerie de l’AQFORTH (Association québécoise de la formation en restauration, tourisme et hôtellerie) et a participé au rendez-vous Maker to Entrepreneurs, une communauté dont les membres se rencontrent régulièrement pour partager leurs projets.

Benny Fab, c’est « open collaboration ! », dit Geneviève.

Un projet a aussi émergé avec la rencontre d’une personne malvoyante. Originaire du Japon, celle-ci possède une canne japonaise avec un embout particulier pour l’aider dans ses déplacements. Cet embout n’existe pas sur la canne qui lui est fournie par le gouvernement du Québec. C’est donc une équipe issue de Benny Fab qui travaillera sur ce petit bout de plastique si important qu’il sera « comme une nouvelle paire d’yeux » pour cette personne.

Benny Fab dans la salle de formation de la bibliothèque.

Benny Fab dans la salle de formation de la bibliothèque.

En marge de ces passionnés et de leur projet au long cours, on croise des ribambelles de jeunes garçons, dont l’âge tourne autour de 10 ans. Ils entrent dans le fab lab comme dans leur chambre, empruntent un ordinateur, un iPad, des LEGO Mindstorm. On les suit dans la salle de formation où ils modélisent dans le bruit, le partage et la bonne humeur, les idées qu’ils ont en tête. Lorsque la modélisation est trop complexe pour être imprimée, Thomas leur propose de la transférer dans Unity, un outil de création de jeu vidéo. Ne reste plus qu’à promener un personnage dans cet univers unique et créé en quelques instants.

Benny Fab c’est tout ça. Des machines bien évidemment, mais qui ne sont que la pointe émergée d’un iceberg de relations humaines.

Pour suivre leurs créations, le compte Thingiverse de Benny Fab : http://www.thingiverse.com/Fab_Lab_Benny/about

Pour les joindre : fablabbenny@gmail.com

Modélisation 3D sur Tinkercad, mangas et BD : un fab lab en bibliothèque!

Modélisation 3D sur Tinkercad, mangas et BD : un fab lab en bibliothèque!

Images : Gaëlle Bergougnoux, licence : CC BY-NC-SA 2.5 CA

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nov - 2016 23

Commencé il y a quelques mois puis mis de côté, le sujet de cet article a regagné toute sa pertinence et son intérêt en regard de l’actualité québécoise récente.

Fin octobre, nous apprenions que le téléphone de Patrick Lagacé, un des chroniqueurs star de La Presse, avait été mis sur écoute par le Service de Police de la ville de Montréal. Plusieurs journalistes auraient subi la même intrusion dans leur travail et leur vie privée.

Le 2 novembre dernier, Edward Snowden, le lanceur d’alerte américain le plus connu, donnait une vidéo-conférence à l’Université McGill. Il est revenu entre autres sur l’affaire Lagacé et sur l’importance de protéger sa vie privée numérique.

 

Il existe de multiples façons d’être un bibliothécaire engagé, et par le passé, de nombreuses figures de cette profession se sont illustrées (pensons par exemple à Éva Circé-Côté) dans la lutte pour l’éducation, l’accès à l’information pour tous. En ce sens, le métier de bibliothécaire n’a pas tellement changé. Bien que datant de 1994, la version actuelle du Manifeste de l’UNESCO sur la bibliothèque publique est encore abondamment citée. Et pour cause. Dans un monde où la production de l’information se multiplie à une vitesse qui n’a presque plus rien d’humain, dans un univers numérique omniprésent et où la fameuse fracture ne disparaît pas tant que ça (entre accès aux technologies et véritable compréhension de celles-ci), il est bon de rappeler que les missions de la bibliothèque publique, qui s’incarnaient dans le monde physique, doivent aussi se retrouver dans notre monde numérique :

  • soutenir à la fois l’auto-formation ainsi que l’enseignement conventionnel à tous les niveaux
  • assurer l’accès des citoyens aux informations de toutes catégories issues des collectivités locales
  • faciliter le développement des compétences de base pour utiliser l’information et l’informatique ;

Mais c’est surtout dans le premier paragraphe du Manifeste que l’on retrouve en filigrane les défis que vivent les bibliothèques et les bibliothécaires d’aujourd’hui :

La liberté, la prospérité et le développement de la société et des individus sont des valeurs humaines fondamentales. Elles ne peuvent s’acquérir que dans la mesure où les citoyens sont en possession des informations qui leur permettent d’exercer leurs droits démocratiques et de jouer un rôle actif dans la société. Une participation créatrice et le développement de la démocratie dépendent aussi bien d’une éducation satisfaisante que d’un accès libre et illimité à la connaissance, la pensée, la culture et l’information.

 

Et parmi ce flot d’informations, il y a toutes celles que nous produisons, en écrivant des courriels, en naviguant sur des sites, en nous identifiant, en marchant, en jouant, en cliquant sur J’aime. Des informations qui a priori nous appartiennent, sont privées, et qui sont pourtant collectées, analysées et revendues. Non, nous ne sommes pas tous surveillés par la NSA, mais la liberté et le respect de notre vie privée que nous exigeons et qui nous semble absolument normal dans le monde physique, ne se retrouvent pourtant pas tout à fait dans l’univers numérique.

 

Quelques petits rappels de la loi au Québec :

Charte des droits et libertés de la personne :

  • Toute personne a droit au respect de sa vie privée. (article 5)

Code civil du Québec :

  • Toute personne a droit au respect de sa réputation et de sa vie privée. (article 35)
  • Peuvent être notamment considérés comme des atteintes à la vie privée d’une personne les actes suivants:
    • 1°  Pénétrer chez elle ou y prendre quoi que ce soit;
    • 2°  Intercepter ou utiliser volontairement une communication privée;
    • 3°  Capter ou utiliser son image ou sa voix lorsqu’elle se trouve dans des lieux privés;
    • 4°  Surveiller sa vie privée par quelque moyen que ce soit;
    • 5°  Utiliser son nom, son image, sa ressemblance ou sa voix à toute autre fin que l’information légitime du public;
    • 6°  Utiliser sa correspondance, ses manuscrits ou ses autres documents personnels. (article 36)

Ces deux documents officiels et constitutifs de notre société sont très clairs : le respect de la vie privée est un des droits fondamentaux des québécois, des humains.

 

Alors, sans tomber dans la paranoïa, que peut-on faire?

Je crois sincèrement que les bibliothèques publiques ont un rôle important, pour ne pas dire primordial, à jouer dans le domaine de la littératie numérique (rendre chaque citoyen actif, créatif et critique face au numérique). Cet accompagnement que les bibliothèques peuvent faire se joue sur différents points. L’un deux est la sensibilisation des citoyens aux concepts de vie privée et protection des données sur Internet. Il s’agit également de leur donner des outils pour protéger les informations qu’ils produisent.

Une des premières étapes sera peut-être de devoir répondre au scepticisme des usagers (ou de vos collègues). Vous trouverez réponses et arguments aux classiques « Je n’ai rien à cacher », « Je/Ma vie n’intéresse personne », « Ce n’est pas grave que l’on sache ce que j’ai mangé au déjeuner », et autres sur ces deux sites :

 

Et Edward Snowden le rappelait à McGill « Le droit à la vie privée, c’est le droit d’être soi-même »[1].

 

Il existe différents moyens de protéger votre vie privée sur Internet, principalement en utilisant les bons outils, navigateurs et autres produits issus du monde du libre.

Parlons moteurs de recherche. Qui n’utilise pas Google?  Et pourtant il en existe d’autres tout aussi efficaces (ou presque, soyons tout de même honnêtes) et bien plus respectueux de la vie privée. En haut de la liste : DuckDuckGo et Qwant (Qwant possède même une version pour les plus jeunes : Qwant Junior, qui propose une interface adaptée et filtre pour éliminer le plus possible les contenus non appropriés). Qwant a d’ailleurs passé un accord avec Mozilla cet été pour que le moteur de recherche soit disponible sur Firefox de façon intégrée.

Quelques liens à suivre, des pages à lire pour comprendre le monde numérique dans lequel nous évoluons aujourd’hui :

  • Protection de la vie privée en ligne et sur les réseaux sans fil : un site du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada qui a pour mission de protéger et de promouvoir le droit à la vie privée. On y trouve beaucoup d’informations sur la loi canadienne et des conseils concernant une foule d’aspects reliés à la vie privée, et plus particulièrement sur le numérique ici.
  • Dégooglisez votre entourage en quelques tutos-vidéos ! : Framasoft est un réseau d’éducation populaire, issu du monde éducatif, consacré principalement au logiciel libre. Un de leur projets phares s’intitule Dégooglisons Internet. Framasoft propose donc toutes sortes d’alternatives aux logiciels, programmes, sites que nous utilisons et qui ne sont pas respectueux de notre vie privée.
  • Library Freedom Project: ce projet américain est celui d’un partenariat entre bibliothécaires, avocats, informaticiens et défenseurs de la vie privée. Leur but est de sensibiliser à la surveillance et d’outiller les bibliothécaires pour y faire face, et par-delà les usagers des bibliothèques. L’organisme participe également à The Tor Project et propose un kit pour les bibliothèques qui souhaitent devenir des relais Tor.
  • 5 étapes pour commencer à protéger la vie privée des usagers : Thomas Fourmeux, assistant multimédia en bibliothèque et fortement engagé dans la défense des libertés numériques (suivre son blogue : http://biblionumericus.fr/), a repris des outils proposés par Alison Macrina du Library Freedom Project dans un article récent du Library Journal. Dans son dernier article, il propose d’autres trucs à appliquer dans notre vie personnelle et pourquoi pas, professionnelle aussi.
  • Compte-rendu du café vie privée du 18 juin : compte-rendu d’une rencontre de bibliothécaires parisiens et d’usagers autour de la protection de la vie privée en ligne. Présentation du formateur disponible et très intéressante.
  • Internet Citizen: blogue de Mozilla qui prodigue des conseils (en anglais) pour comprendre et protéger sa vie privée sur Internet.

Au Québec :

  • Crypto Québec : média numérique indépendant dont les sujets et les champs d’action tournent autour des enjeux de sécurité informatique, géopolitique, vie privée, technologie de l’information et renseignement.
  • SQIL : la Semaine québécoise de l’informatique libre. Évènement annuel autour de la culture du libre (logiciel, matériel, savoir) et des communs numériques. Organisée par FACIL.

 

Et n’oubliez pas : sur Internet, si c’est gratuit, c’est vous le produit.

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juin - 2016 13
post-it-notes

Giorgio Montersino via Flickr - CC BY-SA

1. L’ABF réussit à valoriser l’innovation à son congrès 2016. Un rapide compte-rendu des trois jours du Congrès de l’Association des Bibliothécaires de France des 9-10-11 juin derniers sur le thème de l’innovation. Une innovation vue d’un point de vue social, technologique et territorial sur fond de débat sur les horaires élargies des bibliothèques. Une participante convertie : « Je crois de toute façon que lorsqu’on commence à casser les codes, on devient accro à ça, l’innovation, c’est addictif. »

2. Comment développer une culture de l’innovation dans les bibliothèques ? La présentation de Silvère Mercier, sur son blogue Bibliobsession, faite au congrès de l’ABF la semaine dernière. Où l’on parle de formation, de médiation numérique (et non de médiation du numérique), de l’importance de forger une culture numérique commune et de la veille, où « l’innovation existe là où la prise de décision est décentralisée ».

3. Bibliothèques : pourquoi jeu vidéo et FabLab ne sont pas qu’un “coup de jeune”. Retour sur les ateliers techno proposés aux participants du Congrès de l’ABF. Discussion croisée entre plusieurs professionnels des bibliothèques. Où l’on parle d’éducation à la citoyenneté numérique, de « ne pas laisser la technique aux techniciens », du numérique comme nouvel outil et des « technologies qui favorisent le vivre-ensemble, déjà au cœur de la bibliothèque ».

4. Une imprimante 3D en médiathèque : Pour quoi faire ? Quelques arguments pour faire entrer l’impression 3D dans la bibliothèque et des exemples concrets de ce que l’on peut faire avec.

5. Tuto des makers #11: fabriquez votre casque de réalité virtuelle. Un tutoriel vidéo de moins de deux minutes pour fabriquer son propre casque de réalité virtuelle (beaucoup moins cher qu’un Oculus Rift!). Au programme : du carton, des lentilles, du velcro, des aimants, une règle, des ciseaux et un peu de pliage et d’astuce.

6. 60 secondes pour comprendre la réalité virtuelle. Un petit film d’animation expliquant la réalité virtuelle et ses applications. Et pour ne pas les confondre : 60 secondes pour comprendre la réalité augmentée.

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août - 2011 24
Photo de François Bon

François Bon

Pour conclure la médiation autour de publie.net, nous avons accueilli François Bon pour une session de clavardage transatlantique.

François Bon est un écrivain français né en 1953, en Vendée. Depuis 1982, il a publié plus d’une trentaine d’oeuvres sur des sujets variés. En 2009-2010, il est professeur invité (création littéraire) à l’Université Laval (Québec) et l’Université de Montréal (Montréal). Présent sur Internet depuis 1997, il fonde en 2008 la coopérative d’édition numérique publie.net.

On vous présente ici la quasi-totalité du verbatim de la séance de clavardage tenue le lundi 22 août. Les sujets de discussion ont beaucoup tourné autour du livre numérique, mais aussi de la médiation numérique et de publie.net.

pmlozeau : Bonjour tout le monde! Merci d’être ici, que vous soyez au Québec ou en France, le virtuel n’a pas de frontière!

pmlozeau : Juste remettre en contexte que les bibliothèques publiques de Montréal ont le plaisir d’accueillir François Bon pour une séance de clavardage de 1 heure.

François Bon : serai heureux aussi de voir échanger en direct les secoueurs de bibliothèques des 2 côtés de la mare, notamment sur les questions de médiation…

dbourrion : Vraie Question : qu’est-ce qui différencie l’écriture des deux côtés des grandes eaux (en un mot) ?

bibliosurf : Médiation ?

pmlozeau : De ce côté de l’océan, les BPM sont abonnées à publie.net depuis 2 mois et le succès est au rendez-vous.

pmlozeau : On a notamment fait la médiation de certaines oeuvres via le site http://bibliomontreal.tumblr.com/

François Bon : @Daniel des fois je me dis que la coupure d’écriture n’est pas entre la France et le Québec, mais entre l’espace francophone tout entier et la singulière Montréal, ville du monde

dbourrion : @fbon hum oui j’allais corriger, peut-être pas de différence en fait

bibliosurf : Ils disent quoi les lecteurs des BPM de Publie.net ?

Marie D. Martel : Comment s’est jouée la médiation de Publie.net à Angers Daniel ? Ou chez bibliosurf ?

dbourrion : A Angers, médiation minimale parce que difficile d’impliquer les bibs tradis et bibnums surchargés

bibliosurf : chez bibliosurf, la médiation s’arrête pour l’instant à Mauvais genres…

bibliosurf : J’attends d’avoir un spip numérique pour bouger le catalogue de publie.net

dbourrion : @Marie et pmlozeau : succès lié à médiation chez vous ? Seule explication ?

François Bon : médiation : pour nous si vital, on ne peut pas être le prescripteur de son propre travail, même si le web fait de nous à la fois lecteurs et auteurs

g@rp : et relecteurs ;-)

dbourrion :  » on ne peut pas être le prescripteur de son propre travail  » plus1 en encore plus quand tu es juge et partie

bibliosurf : voire d’aller chercher des données directement sur le site tiers livre et partout ailleurs (via la connexion multibase de spip)

astrolabemelun : A melun médiation comme à Angers, évidence de l’abonnement mais pour la mise en valeur c’est aux responsables numériques de le faire et partie prenante des deux côtés, position difficile

dbourrion : Sur Angers, ça évolue mais lentement, Bibs tradis commencent (enfin) à regarder publie.net et envisage enfin de faire médiation

bibliosurf : pourquoi à l’astolabe, le catalogue n’est pas accessible en wifi ?

dbourrion : mais lent parce que travail de médiation en Bu pas considéré comme coeur de métier

François Bon : salut Philippe, dit Pierre Ménard sur le web, avec moi à Ouessant (sous la même pluie, mais de l’autre côté de la rue) : Astrolabe Melun plus site Liminaire plus revue D’Ici Là

impossiblenaoko : pardon de vous interrompre mais qqn peut me dire ce que signifie pour vous médiation ?

ljodoin : Un corpus numérique sans médiation c’est comme une biblio sans bibliothécaire : mortel ;)

dbourrion : « médiation » amener le lecteur au texte inconnu

impossiblenaoko : merci :-)

dbourrion : n’engage que moi

bibliosurf : médiation = petit lien entre le livre, l’auteur et le lecteur effectué par quelqu’un qui s’implique.

François Bon : gros défi pour nous : désapprendre à penser le livre comme finalité du texte, le web nous permet de penser l’écriture en 3D, on commence tout juste à inventer objets écrits directement numériques

dbourrion : « médiation » : dégager de la masse l’important à lire

impossiblenaoko : re merci :-)

Marie D. Martel : L’appréciation des lecteurs s’est manifesté dans le nombre. Et des félicitations dans les commentaires, pour avoir oser miser sur cette littérature.

François Bon : des fois l’impression que le cheminement mental est largement plus difficile à embrayer (je parle pour moi, tout simplement) que n’importe quelle question code ou technique

g@rp : plus1

dbourrion : « le cheminement mental est largement plus difficile à embrayer » oui mais normal, rupture de civilisation, non ?

Marie D. Martel : La médiation, c’est le lieu de rencontre entre les gens et les documents ou entre les gens ou entre les documents ( s’ils sont des gens)

ljodoin : Laissons la parole à François un tantinet : Lequel de ces mots craignez-vous le plus : drm, rentrée littéraire, droit d’auteur, écrivain professionnel?

François Bon : @Marie dans les ateliers d’écriture, tellement souvent cette impression : un texte de Beckett ou Duras font court-circuit, le contemporain c’est pas un zoo, c’est juste le présent

bibliosurf : ljodoin mieux que les drm et autre polémique, la littérature. Blabla technique, les genres adorent… mais lire ?

François Bon : une de mes rages actuellement : que même avec le web on garde vieilles frontières, un Québécois qui écrit sera toujours un Québécois 1/2

bibliosurf : les gens adorent -» j’ai encore lapsusé

ana nb : me pose la question de l’interaction entre objet lecture lecteur

François Bon : alors que l’écriture de la ville (voir blogs Qc) nous concerne directement dans l’espace uni de la langue

François Bon : @ljodoin aucun de ces mots ne m’importe vraiment – la littérature parle, m’ouvre l’appétit du monde, m’agrandit au dedans

g@rp : Qc ?

François Bon : drm : aucun intérêt, on ne les utilise pas, donc pas concerné

Marie D. Martel : Qc = Québec, Canada :)

g@rp : Merci Marie :)

bibliosurf : Je dois raccrocher… je suis preneur de ce script qui permet d’échanger. D’avance merci contact@bibliosurf.com

François Bon : rentrée littéraire : juste un effet d’épicerie, à relier au fait que le temps moyen de présence d’un livre en librairie c’est 5 semaines

g@rp : et plus si bandeau rouge prix littéraire`

François Bon : droit d’auteur : vraie question, parce que système français pas transportable tel quel dans le numérique, lié à son histoire, et donc partie obsolète

Marie D. Martel : Tu fais partie de la rentrée littéraire au Seuil François, avec Après le livre, comment cette publication papier s’inscrit-elle dans ta démarche ?

François Bon : écrivain professionnel : l’écriture c’est la nuit, c’est un espace libre – contrairement à vous Américains, la figure de l’écrivain n’a jamais été un fait « professionnel » dans notre tradition

François Bon : @Marie intérieurement pour moi je n’ai plus besoin du papier – mais très conscient que nous sommes encore minorité à lire sur iPad et liseuse 1/2

François Bon : 2/2 on travaille en ce moment sur version « print on demand » du catalogue publie.net – on va forcément vivre plusieurs années transition avec coexistence papier/numérique

ljodoin : Mais après le livre, finalement, c’est déjà maintenant?

Marie D. Martel : Ce serait donc dans la perspective de démocratiser la littérature numérique ?

François Bon : par contre (ds Après le livre) remarque 1, chacune de ces transitions a été irréversible et globale 2, le temps de ces transitions (tablette, rouleau, codex, imprim, presse) chaque fois s’est réduit

pmlozeau : @fbon L’avantage du papier est donc de ne pas avoir de barrière technologique à l’accès?

Bébé_Mort : @ Bon : Mais la publication numérique nous amènes la même visibilité et le même $$$ On s’entend que ce n’est pas le premier endroit où les gens vont penser aller magasiner leur nouvelle lecture.

pmlozeau : (Pour le lecteur.)

François Bon : @Marie je n’aime pas expression « démocratiser la lecture », la littérature est dans une espace d’art, qui la veut la prend, Proust ou Rimbaud peu importe la profession des parents

François Bon : je parle auteurs Fr, mais Gabrielle Roy je la porte en moi depuis mon séjour, incroyable qu’elle ne soit pas en Pléiade

François Bon : et pensée aussi pour Paul-Marie Lapointe, dont j’ai découvert la poésie à Qc via Marie-Andrée Beaudet

Marie D. Martel : Démocratiser dans le sens d’offrir un accès plus large à tous. Réduire les inéquités dans l’accès. Rejoindre les gens où ils sont -encore.

François Bon : @Bébé-Mort (quel pseudo!) : cessons de penser en $$$, pensons contenu, et puis contenu, et puis contenu, et puis contenu

François Bon : @Luc un des paradoxes d’aujourd’hui : pas possible de comprendre cette transition sans en accepter l’expérience directe, donc travailler ergonomie, formats, formes de récit

Bébé_Mort : Oui, mais pour qu’un écrivain ait envie d’y mettre du comptenu dans son oeuvre et pas seulement faire de la littérature « fast food » pour le $ Il faut quand même qu’il y est reconnaissance.

poolmaster : Cette fois-ci, la transition serait-elle affaire de génération?

impossiblenaoko : J’aime la version « print on demand », je n’ai pas de tablette, juste un écran, la lecture y est moins agréable

ana nb : pense aux réseaux littéraires avec le numérique les réseaux c’est la résistance la création

François Bon : @pmlozeau quand on enseigne en fac (à l’Udem chez vous, Sciences Po ici) l’accès 1er au texte des étudiants c’est ordi plus réseau, et plus du tout le livre

François Bon : @pmlozeau alors est-ce qu’on décide que ce qui nous semble essentiel on essaye de le faire exister là où se sont déjà implantés effectivement les usages ?

François Bon : j’aime bien ton expression, Ana : « les réseaux c’est la résistance de la création », et aussi son labo, sa respiration, le rôle même des revues papier il y a 40 ans

ljodoin : François, il y a aussi un joli paradoxe créatif : l’imprédictible et l’inéluctable…; de plus l’offre numérique est pour l’instant misérable…

François Bon : @Naoko : paradoxe effectif, les outils évoluent vite, de même que le livre a toujours évolué (lire sur Gallica un livre de 1930 ou de 1860 pour vérifier…), 1/2

pmlozeau : @fbon Rejoindre le lecteur où q’il soit. Sur son écran, sa tablette, son mobile, ou simplement lui déposer un livre papier entre les mains… :)

François Bon : 2/2 mais il me semble que cette année ça signe la bascule : lire sur iPad ça laisse très loin en arrière le livre papier

François Bon : @Luc je reviens sur papier/numérique : si les éditions du Seuil avaient politique création numérique, leur aurait confié et le livre et la version numérique

Lecteurencolere : le basculement sera réel avec la combinaison tablette /ecran eInk

Liboiron : Je crois que cet automne risque d’être le point de bascule du numérique, par l’offre de détaillant comme Kobo.

impossiblenaoko : aime aussi lire sur l’ipad, bcp même, juste que je n’en ai pas encore, ça viendra forcément, pense à cx qui y sont allergiques « print on demand » bien pour eux je crois

François Bon : le projet publie.net, coopérative d’auteurs, est né simplement de l’immobilisme de nos éditeurs papier, et malheureusement ça continue

impossiblenaoko : une transition exactement

François Bon : @Liboiron en 1 an, tu as raison, ce qui a changé c’est la « masse critique » des libraires : iTunes, Kindle, FeedBooks, et même chez nous Fnac etc

Lecteurencolere : il manque tout de même en France un outil de lectire tel le Kindle ou le NookTouch

Liboiron : effectivement François, le problème en est toujours une d’offre, et les titres de la rentrée ne seront pas tous numérique, c’est dommage.

François Bon : les ventes publie.net directement sur le site ne sont plus qu’à 28pourcent de nos ventes via libraires, privilège au « one clic » depuis les différents appareils

Lecteurencolere : là commencera l’aventure

François Bon : @Liboiron TOUS les titres de la « rentrée » sur publie.net sont au format numérique :-)

impossiblenaoko : :-)

Lecteurencolere : avec plus de 650 ouvrages numérique à la rentrée, on peut dire qu’il y a une grosse progression tout de même

g@rp : et au rythme d’un par jour pendant 30 jours

François Bon : @Lecteurencolere : la progression des liseuses devient quand même sensible, notamment grâce à Bookeen, même si l’iPad embarque le reste

impossiblenaoko : aldiko pas mal non plus

Lecteurencolere : la masse ne connait que l’iPad, et pas pour la lecture

Lecteurencolere : un Kindle français ou un vrai Fnacbook ferait la différence

PF : P Froehlich: Bonjour. J’ai eu plus de lecteurs par accès réseau des bibliothèques via publie.net que par premier roman au Seuil. Etre là où on lit et dans un échange litt. contemp. vivante

Liboiron : En dehors de l’aspect diffusion, est-ce que Publie.net effectue un travail éditorial sur les oeuvres?

Lecteurencolere : mais oui la Bookinerie va dans ce sens

François Bon : @Naoko @Lecteurencolere pour moi, la lecture web et le « livre numérique » comme frontière provisoire question essentielle, les 2 inséparables

impossiblenaoko : oui

François Bon : penser le livre numérique comme une bulle provisoire d’un état plus dense, dans l’ensemble de nos pratiques web, incluant socialité directe lecteur/lecteurs/auteur

pmlozeau : Surtout que l’ePub 3 emprunte beaucoup à HTML 5.

François Bon : bienvenue Patrick, et quel plaisir rendre disponible un travail comme tien, là où l’édition traditionnelle ne semblait plus en mesure de l’assumer

François Bon : @Liboiron travail éditorial en amont de l’epub est évidemment le même qu’on soit en papier ou en numérique

dbourrion : Pierre Mounier a twitté « le print on demand va désacraliser le papier en en faisant un service parmi d’autres » ça ouvre des perspectives…

François Bon : @Liboiron ce qui change, c’est que le « code » est une dimension native du geste éditorial, l’invention de l’objet, alors qu’en papier on passe le relais à la fab après l’éditorial

François Bon : @pmlozeau l’epub3 nous facilite déjà la vie pour l’insertion audio et vidéo, mais les possibilités de l’epub2 encore largement inexploitées….

Marie D. Martel : Le livre numérique est encore un texte clos, stable dont la dimension sociale est encore très indirecte, les interventions des lecteurs restent médiatisées et à bonne distance autour de l’oeuvre

margantin : ce qui me plaît chez Publie.net c’est avant tout l’activité créatrice qui s’y développe, pas juste une maison d’édition, une revue aussi

François Bon : et je suis bien conscient d’avoir révisé mon propre discours en profondeur sur question epub ces 2 ans!

PF : Je témoigne, travail éditorial qualitativement idem maison traditionnelle et publie.net. Mais très rapide

Liboiron : La précision est importante, puisque présenté comme une coop d’auteurs on peut être sur l’impression qu’il s’agit d’oeuvre à compte dauteur, et je crois que l’auteur profite de ce travail éditorial.

François Bon : quand j’ai eu le déclic de publie.net à partir mon expérience papier au Seuil, c’est l’idée coopérative d’auteur qui l’emportait : faire ensemble, permettre redistribution directe des recettes

impossiblenaoko : ce qui me plaît chez publie.net ce sont les auteurs, ils font beaucoup, l’essentiel selon moi

François Bon : @Liboiron merci aux bibliothèques qui s’abonnent, c’est grâce à cela qu’on peut envisager circuit pro, rémunération travail éditorial correction et code

g@rp : @naoko sauf ceux du sud, qui sont un peu fainéants, à ce qu’on dit ;-)

impossiblenaoko : :-)

François Bon : @Marie en accord avec ce que tu dis – le travail social s’effectue sur les blogs, sur mon iPad pas forcément envie partage social de mes lectures

SMartelly : bonjour tardif. je vous lis…

astrolabemelun : C’est le moins qu’on puisse faire en tant que bibliothèque, s’abonner à Publie.net !

Marie D. Martel : La manière dont les auteurs chez Publie.net prolongent le processus de création à travers leurs activités web et sur les médias sociaux est extrêmement intéressante aussi

François Bon : @Marie pas sacraliser l’écrivain, mais respecter rapport temps de création, densité aussi des heures collectives que représente l’editing

SMartelly : Je dis sûrement des choses qui ont déjà été dites, mais ce n’est pas simplement la circulation et le mode de lecture qui sont différents, c’est la création elle-même qui est différente.

François Bon : @Marie enjeu complémentaire pour nous : ce qu’il y a de fort dans travail blog d’un auteur, lui donner pérennité, et le propulser hors de sa 1ère sphère de socialité ?

Liboiron : @FrancoisBon L’initiative des bibliothèques plus abonnement est effectivement très intéressante et agissent comme diffuseurs de l’oeuvre numérique et favorisent l’accès, et peut assi favoriser la vente

François Bon : bonjour Stéphane ! ici à Ouessant salon livre insulaire avec présence Haïiens!

Liboiron : Quel a été l’impact du streaming en biblio sur les ventes de titres, est-ce possible de quantifier. De voir causalité?

SMartelly : Aïe, fais gaffe! ;)

François Bon : @Liboiron le web accroît encore la pression consensuelle et marchande, rôle de la bib pour le papier comme pour le num autoriser la libre découverte

François Bon : emprunter 5 livres, les emporter chez soi, même si on ne va en lire que 2 sur les 5, c’est l’enjeu pour nous auteurs de proposer catalogue entier plutôt que titres sous licence

Chegreco : Il y a des auteurs qui ne veulent pas « sortir de 1ère sphère de socialité ? » et certains se sentent alors en opposition avec le numérique.

François Bon : @Liboiron absolument cesser de penser chiffres – pour la musique, c’est tout récent que nous préférons écouter Streaming sans télécharger titres

Marie D. Martel : Au texte clos et fermé, je voulais aussi faire contraste avec la possibilité que via licence cc, on puisse jouer le jeu écriture/lecture via l’activité de remix par exemple

PF : @Marie et Stéphane Oui l’écriture est influencée par le support, travail peut-être seul mais dans l’échange indispensable. Pas de sacralisation à l’ancienne pour écrire dans notre monde. Txt ouvert

SMartelly : dans mon cas, l’expérience de Publie.net a été celle de la rencontre, du risque de la confiance et de la négociation d’une extériorité partagée

François Bon : @Liboiron et question de fond : les textes des auteurs qui surgissent aujourd’hui sont d’emblée via le média numérique, on ouvre autre processus

François Bon : @Marie j’ai plutôt envie d’honorer la singularité des voix, mais très attentif aux tentatives qui créent auteur collectif

impossiblenaoko : ce que j’aime dans le numérique c’est aussi la disparition du pilon, je déteste les livres « morts ».

François Bon : @Chegreco à un scientifique qui te dirait la même chose, tu répondrais quoi ?

ljodoin : Frappé à la lecture de ton texte de constater que la mutation numérique est aussi fortement corporelle. Vocabulaire du corps : dimension scopique, odeurs, ongles qui font clic clac sur le clavier, 1/2

ljodoin : … mémoire du touché du livre, oreille et voix de l’écrivain, rapport dans l’espace et le temps. Si Serres n’était passé par là : Les cinq sens. 2/2

Marie D. Martel : La singularité des voix n’est-ce pas un prétexte pour perpétuer le piédestal de l’écrivain?

François Bon : @Luc nos usages numériques changent la façon de noter, de documenter le monde – la genèse de l’écriture, chez Flaubert, Baudelaire, ou Kafka est évidemment une quantification journalière 1/2

SMartelly : piedestal? non… spécificité, oui, me semble-t-il.

Liboiron : Quel est le modèle économique du streamingtre publie.net et les bibliothèques? et Pour l’auteur évidemment.

François Bon : 2/2 c’est seulement la discontinuité de la publication qui donnait impression contraire – le blog n’est pas une fragmentation supplémentaire 2/3

impossiblenaoko : L’écrivain n’est plus sur un piedestal, simplement certains font encore semblant, non ? :-)

François Bon : 3/3 la différence du web c’est que l’instance de publication accompagne la quantification journalière, d’où aussi justif du livre numérique comme editing

François Bon : @Naoko lire Roger Chartier sur la constitution de ce « piédestal », les grands ne s’en embarrassent pas : voir liste destinataires des 3000 lettres (en 5 langues) de Beckett

SMartelly : @Liboiron Certainement, mais y croit-on?

François Bon : @Liboiron on ne veut pas de « modèle économique », on veut que nos textes circulent et soient beaux – revue D’Ici Là (pas moi qui fais) en suis vraiment fier

Chegreco : …je sais je sais ! Il manque le bâteau ou le train ! Mais on me mentionne alors que l’écrivain n’est pas une prof. comme un scientifique ou un masson. L’écriture se fait de multiples manières. Bref

PF : piedestal, c’est comme le mandarin en médecine, une époque. On est loin de ce qu’est écrire aujourd’hui, l’engagement actif

François Bon : @Chegreco écrivons, publions, échangeons, on trouvera tjs moyen de gagner sa vie d’autre façon (m si c’est pas facile ts les jours)

trop rapidement… mais il est déjà temps de conclure. :-)

Liboiron : Heu ok, mais faut bien rémuner les auteurs pour leurs oeuvres et les artisans autours d’eux. San modèle économique, peu importe ce qu’il est, on laisse le champs libre au tout papier.

François Bon : @ljodoin je crois qu’on est seulement à l’aube de ce que la forme numérique peut changer ds rapports mots-images-voix

ljodoin : François, on te laisse le dernier mot!

Marie D. Martel : Les frontières sont à explorer entre l’engagement actif et interactif ! Sur Twitter :)

SMartelly : mots-images-voix-lectures

François Bon : @luc le « livre audio » c’était écouter un livre, mettre de la voix ou du son sous un chapitre de l’iPad on reste dans l’espace du livre

Chegreco : Et oui pour Beckett ! Les lettres (maintenant 2 vol. publiés sur 4) c’est extraordinaire. Avant – pendant -et après le livre !

François Bon : @Marie l’impression de mon côté de n’être pas encore au bout de ce qu’on peut inventer via twitter, carnet de notes, carnet de liens

ljodoin : Merci à tous, toutes, merci François et au plaisir..

impossiblenaoko : merci à tous

Liboiron : merci François et aux biblios de Montréal :-)

François Bon : @Liboiron pour ça qu’on a créé publie.net aussi: redistribuer les recettes aux auteurs (50/50) mais c’est conséquence et pas finalité :-)

ana nb : merci à vous

pmlozeau : Je remercie encore François Bon pour sa présence. Sans oublier tous ceux qui se sont présentés pour échanger durant la dernière heure.

François Bon : oh la la c’est déjà fini, on a à peine commencé ?

ljodoin : ça ne fait que commencer…

pmlozeau : On peut continuer sur Twitter, la communication asynchrone par excellence. :-)

g@rp : plus1

pmlozeau : Utilisont le hastag #bonmtl pour mieux se retrouver. :-)

Marie D. Martel : Merci François pour ta générosité! Merci à tous! Le nuage des thèmes abordés étaient très dense mais soleil derrière :)

François Bon : à quand une invitation RealLife des auteurs publie.net vivant à Montréal ? suis sûr qu’ils seraient prêts!

g@rp : Je file sur l’autre ligne. Ai du retard. Merci encore à toutes et tous pour ce clavardage …et pour tout le reste

pmlozeau : @fbon Très bonne idée! On en prend note. :-)

pmlozeau : La machine à écrire, se ferme. Merci encore pour votre participation. :-)

François Bon : merci à vous – belle machine, on devrait se dire qu’une fois par semaine ou par mois on se refait un petit web-storming Qc-Fr…. petites choses peuvent en entraîner grandes…

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mar - 2011 22

Lancé en grande pompe au printemps 2010, le site d’aide à la recherche SOS Devoirs approche maintenant de son premier anniversaire! Grâce, entre autres, à une campagne de médiation numérique et humaine (financé en partie par le Ministère de la Culture, Communications et Condition féminine), le site devient de plus en plus populaire et notre bilan annuel s’annonce des plus positifs. Justement, nous prenons ce moment pour faire un retour sur la dernière année et les nouveautés que nous vous proposons.

22 mars 2011 : Lancement du jeu : Le trésor de SOS Devoirs

Image du jeu Le trésor de SOS DevoirsLe premier jeu de médiation web des Bibliothèques publiques de Montréal offre un tour d’exploration de SOS Devoirs à l’intérieur d’un rallye en ligne. Les jeunes ont la chance de gagner un livre tiré de SOS Devoirs à chaque deux mois s’ils réussissent à découvrir le trésor! Un excellent jeu pour faire découvrir le site lors d’une activité pédagogique!

Si vous voulez utiliser SOS Devoirs lors ­­­d’une activité de groupe, nous recommandons d’imprimer les pages du jeu pour aider les jeunes à mieux découvrir le site.

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fév - 2011 02

Reconnues dans l’industrie du cinéma et des jeux vidéo depuis des lustres, les bandes-annonces deviennent de plus en plus populaires pour appuyer le lancement d’un livre. En fait, le « hype » créé par la bande-annonce est un important facteur de vente, surtout pour les deux industries qui font une partie importante de leurs ventes dans les premières semaines. Autrement dit, bien avant le succès du bouche-à-oreille ou le succès critique, c’est souvent le « hype » qui galvanise une bonne portion des ventes des industries des jeux vidéo et du cinéma.

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mai - 2010 24

Capture d'écran de la zone SOS Devoirs

Presque tous les jeunes Québécois ont accès à des ordinateurs à la maison. Les jeunes ont aussi une perception très favorable de la technologie. Ils se tournent tout naturellement vers Internet pour leurs loisirs, pour étendre leur réseau social et pour satisfaire leurs besoins d’information et de documentation. Pour la génération des natifs du numérique, l’ordinateur est plus familier que la télévision et façonne leur identité culturelle en l’enrichissant d’une ouverture sur le monde. Ces changements déterminants dans les comportements et les attentes des jeunes usagers modifient le paysage des bibliothèques.

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avr - 2010 12

Vendredi dernier à BAnQ, des représentants de différentes bibliothèques québécoises se rassemblaient pour une journée d’information et de réflexion sur le thème de la référence virtuelle coopérative. À cette occasion, Joseph Blonde de l’Université Concordia a présenté, avec un enthousiasme contagieux, l’état de la situation de ce service : concepts généraux, pratique, tendances et cas de figures. Joseph Blonde a été impliqué dans le développement du service Ask a Librarian à Concordia depuis 2003 et il en est toujours le coordonnateur. D’abord, sous la forme d’un projet pilote, le service qu’il a contribué à mettre en place connaît une forte croissance depuis son inauguration.

Pour définir la référence virtuelle, Blonde nous renvoie à la définition de Cécile Lointhier (Argus 2004, 33(1), 21-29) que je résumerai ainsi : service de référence qui implique l’usage d’un dispositif informatique et, habituellement, un accès Internet pour communiquer avec les usagers sous le mode de clavardage, SMS, courriel, VOIP, co-navigation, application mobile.

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mar - 2009 10

La bibliothèque du XXIe siècle est un espace de médiation numérique.

Le web est partout. Avec le wifi nous sommes connectés sans interruption. Nous, en tant que créateurs de contenu, sommes devenus il y a peu de temps, les personnalités de l’année dans le Times magazine. Et cette personnalité prend toujours plus d’envergure. Récemment, on parlait de 82 % des américains qui participeraient à la création de contenu. La bibliothèque est une entité qui est socialement définie et, aujourd’hui, elle est exposée à un horizon informationnel qui a dramatiquement changé.

Dans ce nouveau paysage, la prestation de services en bibliothèque est soumise à une concurrence extrêmement vive. Le web offre une mine d’expériences interactives, sociales, aisées, flexibles, dynamiques. On navigue à journée longue désormais sur des sites sur lesquelles il est possible de créer et de partager des masses de contenu et au moment où l’on atterrit sur les sites de la bibliothèque, pof!, tout s’arrête soudainement.

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