juin - 2016 02

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Les 26 et 27 mai dernier, avait lieu à Montréal la deuxième édition du Rendez-vous des bibliothèques publiques du Québec. Deux jours de conférences, un atelier, des rencontres, des retrouvailles, un conservateur de Paris, un directeur de la Bibliothèque de Los Angeles, et bien plus encore, étaient au programme. Tout cela avec l’idée de faire les pleins feux sur nos bibliothèques.

 

Le thème de ce Rendez-vous était plus large que celui de l’année passée (la littératie sous toutes ses formes), ce qui a permis d’inviter des conférenciers provenant de milieux très variés venus présenter des sujets très différents les uns des autres. Nous sommes ainsi passés du marketing, un mot qui est revenu souvent au cours de ces deux journées, aux Ruches d’art, de l’approche design à l’animation de sa page Facebook, ou encore de l’idée de marque à Wikipédia.

La conférence d’ouverture n’était pas assurée par quelqu’un du milieu des bibliothèques, une tradition, semble-t-il, puisque l’année dernière c’était l’économiste Ianik Marcil qui lançait les festivités, et c’est tant mieux.  Ce fut donc Pierre Balloffet, entre autres professeur agrégé de HEC Montréal, qui ouvrit le bal, et les esprits.

 

Pierre Balloffet était là pour nous parler de marque.  Et de l’artiste chinois Liu Bolin. Marque et bibliothèques ? Voilà un mot qui ne fait pas partie de notre vocabulaire quotidien. Et pourtant. Travailler une marque revient à travailler l’image que nous voulons donner de notre organisation, et cette image est une prise de position dans le monde de surabondance qu’est le nôtre. Elle nous permet d’apparaître. La marque est un outil pour se transformer, tisser du lien, avoir un impact sur la communauté. Elle se construit d’ailleurs avec cette dernière, à un niveau local pour un impact plus fort. Comment ? Pierre Balloffet n’a pas vraiment de réponse à nous donner, plutôt une liste de questions.

Que faisons-nous?

Quel rôle jouons-nous?

Qu’est-ce qu’on attend de nous?

Comment le faisons-nous?

Pourquoi le faisons-nous?

Quelles sont nos valeurs? Notre contribution?

Y répondre permettrait de réfléchir à cette idée de marque et de trouver l’image qui nous correspond, mais ces questions finalement fondamentales permettent tout simplement de nous positionner clairement dans la société.

 

De Nathalie Courville, spécialiste en marketing culturel et évènementiel, nous avons retenu que les partenariats ou commandites peuvent parfois être surprenants et inattendus. Ainsi, le Centre d’art Diane-Dufresne de Repentigny a comme partenaire le salon funéraire voisin, Memoria. Il suffit parfois de regarder de l’autre côté de la rue pour trouver un partenaire.

 

Claude Ayerdi-Martin, bibliothécaire dans le réseau des bibliothèques de la ville de Montréal, nous a parlé de trois projets sur lesquels elle travaille. Partenariats, commandites, collaborations? Tout cela en même temps! D’une façon très concrète et très sincère, Claude Ayerdi-Martin nous rappelle quelques défis des partenariats auxquels nous faisons tous face dans nos institutions. En vrac : ne pas se surestimer, mais surtout, peut-être plus dans nos habitudes, ne pas se sous-estimer. L’aptitude à se renouveler, l’équilibre à trouver dans la croissance de deux organisations qui sont en partenariat, ne pas perdre de vue sa mission et ses objectifs, ne pas accepter tous les partenariats qui semblent excitants et merveilleux, ne pas oublier le temps que l’on investit dans de telles entreprises…

L’exemple du Festival Montréal joue en est un d’envergure et de belle réussite !

 

Un petit saut de l’autre côté de l’Atlantique, et Romain Gaillard, conservateur de la Médiathèque de la Canopée, nous raconte la mise en place pas évidente de ce nouvel équipement culturel au cœur de Paris, et comment il a réussi à inverser l’opinion publique. Aller à la rencontre des riverains et des associations mécontentes, les inviter à visiter des bibliothèques, les écouter et surtout, montrer qu’on les a écoutés en mettant en place certaines de leurs recommandations, créer un blogue permettant de suivre le projet de la médiathèque, développer une culture de la participation et de la capacitation, co-construire la programmation (plus que les collections), recueillir les avis et idées de quatre « focus groupes »… Toutes ces approches ont permis de faire de cette nouvelle bibliothèque un lieu inspiré et inspirant.

 

Un peu moins glamour, mais tout aussi utile, Sophie Loiselle, bibliothécaire à BAnQ, nous a présenté l’outil StatBib, qui donne la possibilité d’obtenir tableaux et statistiques suite à l’enquête annuelle des bibliothèques publiques. Ces statistiques permettent bien évidemment de dresser un portrait de chaque bibliothèque, de la comparer à d’autres, mais plus stratégiquement, les statistiques peuvent servir à évaluer, planifier, et surtout convaincre des élus de se lancer dans un grand projet.

 

Une partie de l’après-midi de cette première journée était consacrée à un atelier pratique sur l’approche-design de la recommandation dans les bibliothèques publiques. L’approche-design ou design thinking, qu’est-ce que c’est? C’est se placer, en tant que designer, du point de vue de l’usager, c’est une approche empathique, sans oublier l’importance de l’expérience esthétique. L’approche design est critique, basée sur l’expérimentation, faillibiliste et récursive.

Séparés en deux groupes, observateurs et participants actifs, les bibliothécaires ont planché sur divers scénarios de recommandation de lecture selon un public d’usagers (bibliothécaire, famille, groupe communautaire, adolescent) et le type de recommandation (expert ou amateur, sur place ou hors les murs).

 

La deuxième journée de ce Rendez-vous commençait fort avec une conférence de John Szabo, directeur de la Bibliothèque publique de Los Angeles (LAPL). Ce qui étonne toujours chez nos voisins du Sud, c’est la démesure, mais surtout la confiance qu’ils ont en ce qu’ils font (le titre de City Librarian ne ressemble-t-il pas à celui d’un super-héros?). Ils n’hésitent pas à dire que leurs bibliothèques sont extraordinaires. Et ils ont raison!

John Szabo nous dit qu’une bibliothèque, c’est la possibilité d’avoir un impact sur la vie des gens, c’est une carte de visite, un visage du gouvernement, que les relations publiques et le marketing sont des investissements pour le futur des bibliothèques. Les bibliothèques sont des moteurs de développement.

Elles sont des centres communautaires, mais pas tout à fait. Elles ne sont pas non plus seulement des espaces. Elles doivent être conscientes de leurs ressources, ne pas oublier leur mission. Ainsi, pendant un mois, la LAPL a mis à l’honneur l’Odyssée d’Homère avec des lectures publiques, des activités et même un site dédié à cette initiative! La campagne d’amnistie des frais de retard en février dernier a pris comme titre LAPL Misses You, une façon forte de montrer que si les citoyens sont attachés à leur bibliothèque, la réciproque est aussi vraie. La bibliothèque est humaine avant tout. Et elle a des sentiments.

Si la proximité d’Hollywood inspire à la LAPL des actions qui en mettent plein la vue, elle n’en oublie pas pour autant ses employés. Elle accorde ainsi de mini subventions (500-1000 $) aux membres de son personnel pour concrétiser une de leurs idées. Ainsi est né le biblio-vélo.

Une des grandes forces de la LAPL est son implication dans des problématiques de société telles la citoyenneté, la santé publique, l’itinérance, démontrant l’impact réel qu’une bibliothèque peut avoir sur la vie de sa cité.

 

Nous avons ensuite arrêté de tourner autour du pot et de faire parler des bibliothécaires de marketing, en demandant à Tina Thomas, directrice marketing, communications et financement de la Bibliothèque publique d’Edmonton (EPL) de nous raconter comment elle a modifié l’image de ses bibliothèques. Tina Thomas a parlé de promouvoir les choses (les documents, les activités) et les gens. En une grande campagne d’harmonisation des messages et du mobilier, elle a décidé d’intéresser les gens à ce qui nous intéresse. EPL n’hésite pas à mettre de l’avant ses usagers, à les prendre en photo, à montrer qu’ils sont le cœur de la bibliothèque. Tina Thomas insiste aussi sur l’importance de la mise en valeur des collections, après celle des usagers. Il faut rendre nos rayonnages, nos expositions faciles d’accès et de choix, montrer les documents. Et si l’on a un petit budget, utilisons ce que nous avons déjà pour faire notre promotion : les cartes et sacs de bibliothèque, le mobilier de la bibliothèque, ses portes, le mobilier urbain. Montrer la présence de la bibliothèque partout dans la cité!

 

Cette présence doit aussi être visible en ligne et c’est ce que Jean-Philippe Titley nous a démontré en nous parlant encore une fois de l’importance de la communauté et de la façon de s’adresser à elle via une page Facebook de bibliothèque. Nous avons compris que nous avons sans doute un peu trop tendance à nous attacher à notre identité institutionnelle. Or Facebook est le royaume de la mise en scène de la personnalité (tiens, nous retrouvons ici l’idée de marque…). Nous devons nous créer une identité personnelle, raconter des histoires, interpeller nos visiteurs virtuels par des questions. Quelques règles à respecter : utiliser les outils de Facebook (créer un évènement par exemple), mettre des images (pas forcément de chatons), répondre rapidement à tout commentaire ou question et publier trois fois par jour (un minimum).

On peut prendre exemple sur la New York Public Library ou, en plus modeste et déjantée, sur la bibliothèque Louise Michel à Paris!

 

L’après-midi de cette deuxième journée a commencé avec une formidable leçon d’advocacy de la part de Stephen Abram, directeur général de la Federation of Ontario Public Libraries. À grand renfort de chiffres, impressionnants et d’une certaine façon, très visuels, Stephen Abram nous rappelle qu’il faut laisser parler nos usagers, qu’ils sont nos meilleurs défenseurs et que pour cela, ils doivent savoir ce qu’on fait. Il faut renverser la perception que les bibliothèques ne sont pas douées ou pas faites pour travailler avec les entreprises, avec les villes. Il faut se faire connaître!

 

C’est également de chiffres que nous parle Elizabeth Glass, directrice de la planification, des politiques et de la gestion de la performance de la Bibliothèque publique de Toronto. Cette dernière a réussi à démontrer l’impact économique des bibliothèques sur la ville de Toronto. À ce qu’elles coûtent à la cité, elle a réussi à opposer ce qu’elles rapportent. Les bibliothèques coûtent de l’argent, mais elles en valent beaucoup plus.

 

Rachel Laperrière, directrice de l’arrondissement de Montréal-Nord, ne pouvait qu’approuver les propos de Stephen Abram. Pour elle, la bibliothèque est une solution, il faut la positionner comme une base du développement des connaissances et de la vie culturelle des citoyens. Et c’est un positionnement qui est avant tout politique car il faut convaincre les élus de changer les choses en les faisant travailler main dans la main avec les bibliothécaires.

 

Collaborer nous disait Rachel Laperrière. Comment? Malorie Flon, conseillère  de l’Institut du Nouveau Monde, nous donne quelques outils. Mais tout d’abord, pourquoi collaborer? Parce que nous vivons dans une société de plus en plus diversifiée et que nous faisons face à des problèmes de plus en plus complexes. Nous pouvons imaginer des collaborations avec tous ceux qui nous entourent, collègues, élus, citoyens. Une bonne collaboration suit des étapes, utilise des outils précis et évite certains pièges. On y retrouve les notions d’impact collectif, de projet pilote, d’itération, de droit à l’erreur et une démarche en U. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose?

 

À la suite de la présentation théorique de Malorie Flon, nous avons découvert quatre types de projets collaboratifs qui ont vu le jour dans les bibliothèques du Québec.

REPONSEATOUT.CA est un système de référence virtuelle collaborative qui implique plusieurs bibliothèques québécoises. L’idée est née en 2000 et a tranquillement évolué pour passer des questions posées par clavadarge au formulaire en ligne. Inspirée du projet franco-belge eurêkoi.org, ce sont aujourd’hui seize techniciennes en documentation qui répondent à une à douze questions par jour en quelques minutes ou une journée.

Benoit Rochon, vice-président de Wikimédia Canada, a soutenu l’importance pour les bibliothèques de s’impliquer dans les projets de Wikimédia, notamment GLAM. La BAnQ offre des ateliers intitulés Mardi, c’est Wiki! une fois par mois. Le projet Wikisource permet de mettre en valeur le patrimoine littéraire québécois via la collection de BAnQ. On parle ici de diffusion et de création des savoirs, des domaines où les bibliothèques publiques ont toute leur place.

C’est dans le réseau des Ruches d’art que Rachel Chainey, coordonnatrice, nous a entraîné. Ces ateliers d’art communautaires libres, gratuits et ouverts à tous sont des espaces de partage et d’expérimentation. Nous sommes proches de l’idée de la bibliothèque tiers-lieu, inclusive et porteuse de créativité. Alors à quand une ruche d’art dans une bibliothèque ou un réseau bibliothèques-ruches d’art?

Le Rendez-vous des bibliothèques publiques s’est terminé avec la présentation d’un projet de création de microbibliothèque avec les citoyens, par Cécile Lointier, chef de section à la bibliothèque Père-Ambroise. Un projet entièrement documenté, rassembleur, une ouverture aux initiatives citoyennes, qui a permis d’aller chercher d’autres clientèles et de développer des liens avec des partenaires, à l’interne comme à l’externe. Une carte OpenStreetMap recensant toutes les microbibliothèques de Montréal est également lancée.

Collaboration, participation, ouverture sur le monde et le libre, partenariats, ce projet d’une petite bibliothèque reflète bien les désirs et les forces des bibliothèques publiques dans la société actuelle.

 

Vous retrouverez les présentations des conférenciers sur le site du Rendez-vous des bibliothèques publiques du Québec, juste ici.

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avr - 2013 11

du boise

  1. Bibliothèque du Boisé : en route vers la certification LEED Or. L’arrondissement de Saint-Laurent poursuit son processus vers l’obtention de l’accréditation LEED Or pour la future Bibliothèque du Boisé qui ouvrira ses portes en juillet 2013.
  2. Portes Ouvertes Design Montréal : 4 et 5 mai 2013 – Incursion chez les designers et les architectes montréalais. Montréal, Ville UNESCO de design, ouvre ses portes au grand public pour découvrir les talents de ses architectes et designers d’intérieur, à travers différents projets, récemment construits ou aménagés tels que la Bibliothèque du Boisé dans l’arrondissement de Saint-Laurent, le nouveau Planétarium, le Musée des beaux-arts de Montréal, etc.
  3. Des bibliothèques à la page. « Architectures de la connaissance », le nouveau livre de Jacques Plante, professeur à l’École d’architecture de l’Université Laval, nous propose de découvrir les lieux de la connaissance et du savoir au Québec, notamment à travers différents projets inspirants de bibliothèques.
  4. Hunt Library : Photos and Video Gallery. Galerie photo de la nouvelle bibliothèque universitaire récemment construite en Caroline du Nord , offrant des espaces novateurs: Game Lab, Makerspace, Immersion Theater, etc. et où la technologie est omniprésente.
  5. Au cœur d’une médiathèque, un patio à ciel ouvert. « Un projet, une particularité. À Mont de Marsan dans les Landes, une médiathèque moderne et audacieuse a été inaugurée au mois de décembre dernier. Imaginé par le collectif Archi5, ce bâtiment se distingue par sa géométrie simple mais surtout par une petite curiosité située en son centre : un patio à ciel ouvert aménagé comme une petite cour privative ».
  6. La notion de marque (Branding) en bibliothèque: mémoire d’étude. « La notion de marque est de plus en plus évoquée par des bibliothèques anglo-saxonnes et d’Europe du Nord, mais également par quelques bibliothèques françaises . Il apparaît donc nécessaire de déterminer quelles sont les perceptions et les pratiques de la marque en bibliothèque. Pour quelles raisons des marques sont-elles mises en place en bibliothèque, et avec quels moyens d’action et dévaluation ? « 
  7. Une bibliothèque numérique dans une station de métro. Dans l’État de Philadelphie, Le service des transports, la Free Library de Philadelphie, et la Suburban Station ont mis en place une bibliothèque numérique à base de codes QR pour favoriser la lecture hors les murs.
  8. USA | Bibliothèques d’avenir : ni OMA ni MVRDV mais Adjaye et Helen & Hard. « À l’heure où les bibliothèques dites de ‘troisième lieu’ se multiplient, Sarah Williams Goldhagen, critique architecturale du bimensuel américain The New Republic, conseille de regarder non pas du côté des plus monumentales, telle la bibliothèque de Seattle d’OMA, mais plutôt du côté des modestes projets de quartiers. »

Pour aller plus loin :

Photo : Future Bibliothèque Du Boisé. Source : Ville de Montréal

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déc - 2012 14

Marc-Favreau

  1. Visite virtuelle de la future bibliothèque Marc-Favreau (vidéo). Visite en 3D de cette bibliothèque à vocation familiale qui offrira à son public des espaces de lecture, de travail et de création  dans une architecture intégrant le design, la lumière naturelle et le développement durable.
  2. Une bibliothèque au-delà des livres (vidéo). Présentation de la Bibliothèque Charlesbourg à Québec.
  3. La place de la couleur dans les bibliothèques jeunesse (diaporama). Des exemples illustrant l’importance de la couleur dans  l’aménagement des espaces pour les jeunes en bibliothèque. Une présentation dans le cadre de la journée d’études intitulée « Enfants et jeunes en bibliothèque : regards européens » organisée le 15 novembre 2012 à l’ENSSIB en France.
  4. 10 Ways The Library Of The Future Will Be Different. L’article propose dix tendances qui vont marquer le futur des bibliothèques.
  5. Marketing Your Library. Entrevue avec Terry Kendrick, le gourou du marketing stratégique en bibliothèque, où il nous dévoile ses secrets pour réussir sa stratégie marketing.
  6. Le traitement des frontières dans l’organisation  des collections (diaporama). Présentation des différents espaces, avec photos et plans, de la Bibliothèque Marguerite Duras à Paris, dans le cadre de la journée d’études intitulée « Enfants et jeunes en bibliothèque : regards européens » organisée le 15 novembre 2012 à l’ENSSIB en France.

Pour aller plus loin :

Photo : Future bibliothèque Marc-Favreau. source : Ville de Montréal, crédit : Dan Hanganu Architectes

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juil - 2012 25

Almere

  1. Library space and digital challenges (Project Muse, Library Trends). L’avènement du numérique et de la société du savoir influencent grandement la configuration des espaces physiques en bibliothèque. Des exemples  de changements innovants menés au Danemark, notamment à Hjorring et à Aarhus,  sont présentés dans cet article.
  2. Library Or Bookstore: New Netherlands Branch Blurs The Line. La Bibliothèque d’Almere aux Pays-Bas a adopté une approche commerciale en s’inspirant des meilleures pratiques en commerce de détail pour réinventer l’expérience usager en bibliothèque.
  3. The Hive, Wocester. Galerie d’image de la nouvelle bibliothèque  et centre d’histoire The Hive, résultat d’un partenariat unique entre bibliothèque universitaire et bibliothèque publique. Cette bibliothèque abrite une des plus importantes sections pour enfants en Angleterre, des salles de réunion et d’études, un magasin et un café.
  4. Construire et rénover des bibliothèques en Amérique en 2012 : ça prend une communauté. « Les bibliothèques, derniers refuges de la gratuité et du laisser-vivre, sont aussi les nouveaux pivots du développement durable. Elles occupent une position unique pour aider les communautés à comprendre la signification d’un  bâtiment vert ».
  5. McAllen Main Library. Un Wal-Mart abandonné du Texas reconverti en bibliothèque. La municipalité de McAllen au Texas a décidé de réutiliser le bâtiment pour aménager une nouvelle bibliothèque (124 500 pi²). Un projet réussi qui a reçu le prix ALA/IIDA Library Interior Design Awards, le meilleur de sa catégorie.

Photo :  Bibliothèque Almere (Pays-bas). Source : galerie de Tofsrud sur Flickr. Licence : CC BY 2.0

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juil - 2012 24

Ancienne image d'accueil de Facebook avec les continents.

Il y a deux semaines, j’ai découvert l’effet que peut avoir la propagation virale sur le web et plus précisément sur Facebook.

Tout a commencé le mardi 10 juillet quand j’ai publié une photo de Livres dans la rue sur la page Facebook des Bibliothèques de Montréal. À ce moment, je poursuivais mes expérimentations avec la page en publiant une photo accompagnée d’un lien dans la description plutôt que de partager le lien directement sur Facebook.

À 12h05, la page Facebook Improbables Librairies, Improbables Bibliothèques, qui rassemblait à ce moment plus de 20 000 fans mais qui en a maintenant plus 25 000, partage la photo de Livres dans la rue. Par la suite, elle partage des photos qui se trouvent sur notre page depuis plusieurs mois. À commencer par deux photos de la série sur l’exposition « Le livre des lecteurs ». Ainsi qu’une photo du Biblio-BIXI qui se trouvait sur la page Facebook des Bibliothèques de Montréal depuis septembre 2011.

biblio-BIXI

La suite sera une démonstration de l’effet viral que peut avoir le partage de contenu sur le web ou sur les médias sociaux.

En une semaine, la photo sera partagée environ 300 fois et fera le tour du monde d’un réseau à un autre. Les statistiques officielles de notre page Facebook indiquent que c’est presque 50 000 personnes qui ont été atteintes dans la semaine du 9 au 16 juillet 2012.

La leçon que je retiens de cet épisode dans la gestion des médias sociaux, c’est l’importance de laisser une trace sur le web. Qu’on ne sait jamais qui va voir notre contenu et le partagera dans son réseau.

Plusieurs bibliothèques possèdent déjà des comptes sur les médias sociaux, nos bibliothèques montréalaises aussi. C’est très bien, mais on doit investir encore plus le web. Il faut développer le réflexe de documenter nos activités de façon créative pour que la prochaine fois qu’une personne souhaite partager nos bons coups, elle puisse le trouver sous forme de textes, images, vidéo, audio.

Soyons proactifs et n’attendons pas qu’on parle de nous dans d’autres médias, car les outils sont là pour être utilisés.

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oct - 2011 25

Bixi-Biblio dans l'entrée de BrennanLa semaine dernière avait lieu la Semaine des Bibliothèques publiques du Québec.  Chaque année, les bibliothèques ont pour objectif de faire connaître leurs produits et services auprès de la clientèle existante, mais aussi la clientèle potentielle avec l’ajout de nouveaux abonnés.

Cette année, l’équipe de la Direction associée a organisé deux séances d’abonnements dans les bureaux administratifs de la Ville de Montréal. Les employés avaient reçu un courriel qui les informait de la présence d’une table avec des heures pour la visiter. L’opération s’est révélée un succès avec un nouvel abonnement toutes les 4 minutes!

En plus d’aller chercher de nouveaux abonnés, l’opération a permis de faire connaître aux employés les dernières avancées des Bibliothèques de Montréal avec la fin de l’implantation de Millennium à l’ensemble des bibliothèques du réseau et l’offre de service uniforme à travers le Catalogue Nelligan. Sans oublier les ressources en ligne qui ont retenu l’attention de plusieurs employés non-résidents de Montréal, mais dont ils peuvent se prévaloir.

En bout ligne, auriez-vous dit non à un abonnement gratuit à de tels sourires? :)

Delphine et Geneviève

Delphine et Geneviève à la table pour accueillir les nouveaux abonnés.

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juil - 2011 29

Portrait de Sarah Vaughan
Je débite cette petite rengaine plusieurs fois par jour et ça commence à franchement m’énerver.
Ça va comme suit :

- Avez-vous un accès Internet ?
- Oui.
- Vous auriez pu consulter le catalogue de chez vous et renouveler vos documents vous-mêmes.
- Ah ! oui !
- Attention, cependant, lisez bien les consignes. Quand ça devient rouge, méfiez-vous.
- OK.
- Vous pourriez aussi réserver les documents qui vous intéressent.
- Ah ! oui !
- Aimeriez-vous une démonstration ?
- OK.

Au pif, je dirais qu’un citoyen sur deux ne sait pas que la consultation du catalogue Nelligan peut se faire en ligne.
Je transmets une expérience terrain du bout de l’île, mais je parie que le phénomène est réseau.

Serait-il possible, envisageable et/ou souhaitable d’informer les citoyens ?
Des placards dans le métro ? Des barbouillages sur les autobus ? Des aimants de frigo ? Des bannières tirées par des avions survolant la ville des festivals ?

Bref, j’aimerais changer de toune !

| L’image [Portrait of Sarah Vaughan, Café Society (Downtown), New York, N.Y., ca. Aug. 1946] (LOC) par Gottlieb, William P., 1917- provient de la galerie de la Library of Congress sur Flickr – Aucune restriction de copyright connue |

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juil - 2011 18

Ils sont nés au Japon où ils envahissent les affiches et tous les types de publicités virtuelles et imprimées, les couvertures de livres et de magazines, les boîtes de céréales, etc. Ils s’insinuent rapidement dans la culture occidentale, dans de nombreux pays d’Europe et aux États-Unis, et on les retrouve depuis quelques mois dans les stratégies promotionnelles mises de l’avant dans les grands centres urbains québécois. Les codes QR, pour «Quick Response», ont la cote, et leur succès est probablement dû au fait qu’ils permettent l’établissement d’un lien presqu’instantané entre les univers physique et numérique, du moins pour les utilisateurs d’appareils mobiles munis d’une caméra et d’un accès Internet.

Afin d’illustrer la popularité des codes QR en Asie et l’impact éventuel de cette technologie sur nos vies, nous vous proposons la vidéo suivante, qui a circulé et joui d’une grande popularité dans les médias sociaux au cours des dernières semaines :

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