Perceptions des bibliothèques 2010 : contexte et communauté. Cette étude d’OCLC présente les résultats du sondage mené auprès des consommateurs au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni de 2005 à 2010. On constate une augmentation de l’utilisation des bibliothèques en raison de la crise économique, la perception de la bibliothèque comme un atout appréciable et le souhait de voir la bibliothèque comme « troisième lieu » virtuel. Le livre est encore considéré comme la principale marque de commerce des bibliothèques.
BCI Library projects. Présentation de 14 projets inspirants d’aménagement de bibliothèques, principalement en Europe, par BCI, une compagnie spécialisée dans le design de bibliothèques.
Rosan Bosch Projects / Schools & libraries. Ce cabinet d’architectes compte parmi ses projets plusieurs écoles et bibliothèques innovantes dont la fameuse Hjorring Central Library, Mediaspace et une école « design » sans murs en Suède. Une conception originale et très créative des espaces qui reflète bien le rôle social de la bibliothèque en tant que lieu de rencontre mais aussi de découverte et d’expérimentation.
La bibliothèque, un second chez-soi ? En France, Bibliothèque 21 est un cycle de rencontres départementales autour de la « bibliothèque publique d’aujourd’hui » réunissant des élus et des bibliothécaires. Ici, le premier volet se passe dans le Pas-de-Calais où le modèle nordique de bibliothèque « troisième lieu » est une source d’inspiration.
Donnez-leur un ordinateur, ils en feront un métier, une salle de jeu, une boîte aux lettres, tout sauf un aquarium.
Les analyses de cycle de vie nous apprennent que les solutions les plus viables, les plus rentables et les moins coûteuses pour réduire les impacts sociaux et environnementaux des TIC1sont la réutilisationet le reconditionnement2. De toutes les TIC récupérées, celles provenant des institutions (comme les municipalités) ont la plus haute valeur de revente. Le tableau ci-dessous montre que, même dans le pire des scénarios de reconditionnement, où l’appareil ne serait pas recyclé à la fin de sa seconde vie, le reconditionnement est de quatre à neuf fois moins dommageable que le recyclage direct, autrement dit, que l’enfouissement technique ou la récupération des matières premières après un premier utilisateur3. Le calcul des impacts est fondé sur l’évitement de la production d’un ordinateur neuf.
Comparaison des dommages selon quatre scénarios de fin de vie d’un ordinateur
CIRAIG et Groupe AGECO, Analyse du cycle de vie environnementale et sociale de deux options de gestion du matériel informatique en fin de vie, 2011, p.46. Source : http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/.
Selon Monica Antoneli, les bibliothèques, en tant que partenaires d’autres organismes, doivent devenir plus engagées dans les processus décisionnels et l’élaboration de politiques publiques4.Un réseau de bibliothèques tel que le nôtre peut, en effet, imprimer sa volonté en matière de TIC vertes dans ce marché, et faire progresser le changement réel en faveur de TIC socialement et environnementalement responsables. C’est à cette fin que la Ville de Montréal a négocié une entente de récupération et de revalorisation avec OPEQ5— Ordinateurs pour les écoles du Québec.
L’entente avec OPEQ, profitons-en !
La mission première d’OPEQ est d’offrir du matériel informatique performant, à peu de frais ou gratuitement, à des organisations publiques ou privées œuvrant dans le domaine de l’éducation, comme les bibliothèques. L’organisme trie et transforme en éco-TIC répondant parfaitement aux besoins de ses clients l’équipement dont se départissent les gouvernements et les entreprises. Il détourne ainsi des milliers de tonnes de matière polluante des dépotoirs. Environ 1000 jeunes ont acquis une expérience de travail dans les ateliers d’OPEQ, qui a distribué 180 000 ordinateurs et 14 000 imprimantes depuis 1998. Étant donné que 90 % du matériel provenant des secteurs commercial et institutionnel ont une bonne valeur de revente ou de réutilisation, on comprend que le tri préalable effectué par les techniciens des services informatiquesconstitue la pierre angulaire de la filière. À la Ville de Montréal, ce tri repose sur la charte de désuétude révisée chaque année par le Service des technologies de l’information.
Marche à suivre
Particuliers
Tous les particuliers qui souhaitent remettre leurs équipements informatiques à OPEQ peuvent le faire en les déposant dans les magasins Bureau en Grosparticipants.
Entreprises
Il suffit de remplir un courtformulaireen ligne. Il sera transmis automatiquement au Centre d’appels d’OPEQ, qui communiquera avec vous.
L’entente-cadre de récupération 557215est ouverte à tous les arrondissements, profitez-en ! OPEQ peut même vous vendre à très bas prix des ordinateurs portablesque vous pourriez prêter au comptoir.
Les bibliothèques des ex-banlieuespeuvent se prévaloir de l’entente comme suit :
Dressez la liste du matériel dont vous désirez vous départir dans un document prévu à cette fin, et le faire parvenir à Bob Kruk (ce nom peut changer). Ce document intitulé Formulaire 8fev2011.xls est accessible dans le WikiBM. Il est présenté sous forme de modèle accompagné d’explications. Conçue pour des fins de traçabilité, cette formalité permet une utilisation optimale du matériel à l’échelle de la municipalité. Ainsi, si l’on se départit d’un appareil dans un service ou une bibliothèque d’un arrondissement ou aux services centraux, cet appareil peut être expédié dans un autre service ou bibliothèque du réseau où il y a un besoin. Cette réallocation des ressources informatiques a permis, par exemple, de récupérer une centaine d’écrans de 17 pouces presque neufs pour les bibliothèques du réseau.
Une fois cette liste approuvée, demandez à votre service informatique de procéder à l’effacement des disques durs selon les directives de sécurité de la Ville de Montréal. En guise de précaution, OPEQ reformate tous les appareils qu’il reçoit de la Ville. Les postes professionnels des bibliothèques, eux, sont récupérés par les techniciens de la Division de la planification et du développement du réseau.
Ensuite, faites rédiger un dossier décisionnel (GDD) et faites-le valider par le conseil d’arrondissement (CA). Pourquoi un dossier décisionnel? Parce que la Ville verse une somme minimale forfaitaire pour chaque écran ou imprimante remis à OPEQ, couvrant les frais de transport, manutention et traitement. Ces frais sont assumés par la Direction de l’environnement et du développement durable.
Une fois le GDD approuvé par le CA, faites parvenir la liste à OPEQ et prendre rendez-vous avec eux afin qu’ils ramassent les appareils désuets inscrits sur la liste). OPEQ fait la cueillette sans frais pour des lots de 20 articles et plus. Vous n’avez pas assez d’articles ? Coordonnez les cueillettes avec d’autres bibliothèques de votre arrondissement en désignant un seul point de chute. Suggérez à vos techniciens informatiques d’arrondissement de faire l’inventaire du matériel inutilisé de votre arrondissement sur le même formulaire que le vôtre (un seul formulaire par point de cueillette). Si le volume est suffisamment intéressant, l’organisme peut aussi reprendre du matériel comme des métaux et des plastiques qu’elle revendra sur le marché à des entreprises de recyclage adéquates.
Les bibliothèques de l’ex-Montréal doivent :
Dressez la liste du matériel dont vous désirez vous départir dans un document prévu à cette fin, et faites-la parvenir à Fabien Brunel qui l’acheminera à M. Kruk après vérification. C’est M. Kruk qui rédigera le sommaire décisionnel.
Les anciens postes dotés de disques durs nécessitant un effacement sont récupérés par les techniciens de la Division de la planification et du développement du réseau. Vous n’avez pas à vous en préoccuper.
Une fois le GDD approuvé par le directeur de la STI, un technicien de la Division de la planification et du développement du réseau s’occupera de planifier la cueillette de l’équipement avec vous et OPEQ.
Personnes ressources
Pour toutequestion concernant l’entente de récupération de la Ville avec OPEQ, communiquez avec M. Michel Provencher, au Service des technologies de l’Information (STI), au 872-5341, ou avec Mme Danielle Fortin, à la Direction de l’environnement et du développement durable, au 872-8987. Pour toutequestion concernant la procédure à suivre, communiquez avec Bob Kruk, au 280-6585. Pour toute question sur le type de matériel récupéré par l’OPEQ, communiquez avec Mme Maryse Lavoie de l’organisme OPEQ, au 514 870-8045.
1 Technologies de l’information et des communications (TIC)
2 ECPAR-Espace québécois de concertation sur les pratiques d’approvisionnement responsable, sous la coordination d’Édouard Clément, Jean-Pierre Revéret et Jean-Sébastien Trudel, Rapport de recherche : Pratiques d’approvisionnement responsable – Analyse des volets social, environnemental et économique, 2008. Disponible en ligne : http://www.ciso.qc.ca/wordpress/wp-content/uploads/ecpar_rapport_avril09.pdf
3 Le calcul des impacts est fondé sur l’évitement de la production d’un ordinateur neuf.
4 Monika Antonelli, « The Green Library Movement : An overview » EGJ, 12-08-2008, ET Frederick W.Stoss, « Sustainable Communities and the roles of librairies and librarians », Beyond et Reference and User Services Quarterly, vol.42,n°3, spring 2003.
Si vous passez à la bibliothèque Rivière-des-Prairies en semaine vers 11 h 30 ou vers 15 h 30, ne soyez pas surpris : oui, ce sont bien des adolescents qui occupent en majorité les lieux! En provenance de l’école secondaire Jean-Grou située tout à côté de la bibliothèque, les jeunes l’ont adoptée; ils utilisent l’Internet, font leurs devoirs, étudient et empruntent des documents, notamment ceux de la collection Jeunes adultes spécialement créée à leur intention.
La bibliothèque Rivière-des-Prairies compte aussi parmi sa clientèle beaucoup d’étudiants de niveau collégial et universitaire, des jeunes familles et des retraités. Elle reçoit de nombreux groupes scolaires et des garderies. Un projet hors les murs intitulé Gardelire qui offre des animations et des bacs de livres est offert à six services de garde du quartier.
Une programmation riche et variée, comprenant des activités pour les jeunes de 6 mois à 13 ans ainsi que des conférences pour les adultes est très appréciée de la clientèle.
La Collection de la bibliothèque comprend des livres en langue française, en langue anglaise et en langue italienne.
Une collection particulière sur Haïti a été mise en place. Cette « Collection Haïti » regroupe les livres sur Haïti et ceux écrits par des auteurs d’origine haïtienne.
La bibliothèque est très présente dans le milieu communautaire en participant à différentes tables de concertation.
Section Jeunes Adultes de la bibliothèque Rivière-des-Prairies
Combien d’entre vous avez commencé votre carrière à l’âge de 17 ans à la Ville de Montréal? C’est le cas de Pierre Meunier, conseiller aux ressources documentaires à la Division planification et développement des Bibliothèques de Montréal qui a pris sa retraite le 7 décembre dernier après 34 années de service bien remplies!
Vous pensez probablement que M. Meunier a fait des études en bibliothéconomie… et bien détrompez-vous, il est un des premiers bacheliers (1977) en biophysique au Québec et a fait des études complémentaires (niveau maîtrise) en génie biomédical à la Polytechnique. Après ce parcours académique, il a finalement décidé d’entreprendre des études à la maîtrise en bibliothéconomie afin d’approfondir cette passion qu’il entretenait. Par ailleurs, au début de sa carrière de bibliothécaire, il a complété des études en administration à l’École des Hautes Études Commerciales (HEC).
Pendant ses études, Pierre Meunier travaillait comme aide-bibliothécaire à temps partiel principalement à la Bibliothèque centrale de Montréal. C’est en 1980 qu’il a obtenu un poste de bibliothécaire à temps plein à la Ville. Un de ses premiers mandats fut de développer et de gérer le programme d’offre documentaire en langues d’origines de la Bibliothèque nationale du Canada dont Montréal était le centre dépositaire de la collection pour l’ensemble du Québec. En 1982, à la recherche d’un défi plus stimulant, il s’est joint à l’équipe de la Direction où il fut attaché de recherche à l’administration pour répondre aux enquêtes statistiques et développer le centre de documentation en bibliothéconomie. « Ce poste était très intéressant pour moi car il m’a permis d’être en contact avec le milieu documentaire du Québec, du Canada et des États-Unis » ajoute monsieur Meunier.
À la fin des années 1990, il s’est joint à la Division de l’expertise documentaire et a enfin obtenu en 1992, un poste de conseiller en ressources documentaires où il fut appelé à développer de nouvelles pratiques, à monter et à gérer certains projets comme le programme de soutien à l’alphabétisation et le développement de services destinés aux communautés culturelles. Deux années plus tard, l’équipe travaillant à l’informatisation du réseau des bibliothèques avait besoin d’un conseiller en information de gestion et la candidature de M. Meunier a été acceptée d’emblée. « J’avais dès lors un regard différent et complet sur le réseau des bibliothèques » explique-t-il.
En 1995, il a eu l’opportunité de faire partie de la délégation canadienne d’accueil des représentants de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) qui se réunissent une fois par année. « Pour moi, c’était un défi intéressant et une occasion d’apprendre, par exemple, ce qui est commun entre l’Europe et nous » exprime le conseiller en ressources documentaires. Soulignons que toute au long de sa carrière, son implication au sein de plusieurs organismes lui a permis de créer un grand réseau de contacts et d’échanger avec des professionnels préoccupés par l’offre de services des bibliothèques.
Lors de la fusion municipale en 2002, Pierre Meunier s’est vu confier la responsabilité de l’information de gestion des bibliothèques. Il a procédé à l’analyse des normes existantes au Québec, au Canada, aux États-Unis et dans certains pays du nord de l’Europe pour conclure que le développement du réseau devait se baser sur une normalisation propre à Montréal. Cette réflexion a été soulevée dans le Diagnostic des bibliothèques en 2002-2004 et est devenue un des fondements du Plan de consolidation. Depuis 2003, M. Meunier assurait la présidence du comité des normes du réseau des bibliothèques.
À l’arrivée du programme de Rénovation, d’Agrandissement et de Construction de bibliothèques (Programme RAC), M. Meunier a travaillé au développement de nouvelles normes. Par exemple, comment prévoir des espaces de travail ou de lecture dans les bibliothèques? Quel espace doit-on envisager pour le rangement des collections? Selon l’expert, « aujourd’hui nous en sommes à la mise en œuvre des mesures de performance qui viennent boucler le modèle organisationnel que nous avons conçu ». C’est donc avec un sentiment d’accomplissement que Pierre Meunier nous quitte.
Après 34 années au service des Bibliothèques, il peut être fier de son parcours professionnel autant à la Ville de Montréal qu’auprès d’associations du milieu documentaire. Il compte d’ailleurs continuer son engagement au sein de l’ISO, comme quoi sa passion pour le développement des services des bibliothèques ne se terminera certainement pas avec la retraite! « Mais je vais penser davantage à moi. Je vais passer plus de temps avec ma famille et me consacrer à d’autres projets! » conclut Pierre Meunier.
Pierre Meunier, plusieurs fois président, délégué et conférencier :
1987 : âgé de seulement 30 ans, il devient le plus jeune président de la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec.
1990 : conférence à Villeurbanne (banlieue de Lyon) sur le programme de soutien à l’alphabétisation.
1995 à 2010 : plusieurs fois délégué du Canada auprès du Groupe d’experts de l’ISO relatif à la norme sur les indicateurs de performance des bibliothèques, sur les statistiques internationales, sur les indicateurs d’espaces et mesures de qualité en regard de la construction et la rénovation des bibliothèques, les mesures d’impact des services.
1997 : président de l’Association pour l’avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED).
2001 à 2009 : membre du Standing committee de la Section des statistiques et de l’évaluation de l’International Federation of Library Associations (IFLA).
2004 : première conférence internationale sur les indicateurs statistiques et normatifs spécifiques aux bibliothèques publiques dans le cadre d’un congrès de l’IFLA à Buenos Aires.
2005 : conférence plénière avec Louise Guillemette-Labory, Directrice de la Direction associée – Bibliothèques sur l’utilisation de normes et de mesures de performance en vue de la planification stratégique des services à une conférence satellite du congrès de l’IFLA à Bergen en Norvège.
2007 : conférence satellite à la Northumbria conference sur les tableaux de bord et mesures de performance dans le cadre du congrès de l’IFLA à Cape Town, Afrique du Sud.
2008 : Co-président du Comité organisateur de la conférence internationale sur les Global Statistics (projet mené en partenariat par l’ISO, l’IFLA et l’UNESCO) et conférence satellite sur les tableaux de bord, les mesures de performance et la normalisation en regard du Plan de consolidation des Bibliothèques de Montréal.<
Selon la vision de Mark Weiser dans « The Computer for the 21st Century», l’informatique du 21e siècle sera ambiante, ubiquitaire (pervasive computing). Elle n’est plus une technologie distincte, elle est omniprésente et complètement intégrée à nos espaces et à nos environnements. Mark Weiser la qualifie même d’informatique « calme » !
À la fois omniprésente et invisible, elle est aussi intelligente : elle combine les objets du monde réel à ceux du monde virtuel et a la capacité de localiser des objets et des personnes mais aussi de reconnaître la voix, les gestes et les mouvements. Pour cela, elle utilise des caméras sophistiquées, des radars, les technologies RFID, et bien sûr les technologies mobiles et sans fil. Cette informatique est en train de bouleverser la façon d’acquérir et d’utiliser l’information et la connaissance. Son impact est considérable sur les méthodes, les outils et les processus d’apprentissage.
Face à ces changements, notre environnement et nos espaces, qu’ils soient publics ou privés, sont à redéfinir pour une meilleure harmonie et une meilleure intégration de la technologie. Les espaces en bibliothèque n’échappent pas à ce constat. À l’instar des autres lieux de la cité intelligente (Smart City) ou de la Cité interactive (Interactive City), la bibliothèque intelligente doit s’approprier le principe de l’informatique ubiquitaire pour créer des espaces intelligents et interactifs. Ces espaces seront axés sur l’usager et lui offriront de nouvelles façons de découvrir et d’explorer la bibliothèque. Pour la bibliothèque, il s’agit d’une nouvelle stratégie pour séduire les usagers.
Basées sur le principe de l’informatique ubiquitaire, les technologies interactives sont tactiles, multitouches et multi-usagers. Elles sont capables de s’adapter au contexte de leur utilisateur, de comprendre et d’anticiper ses besoins et ses attentes. Comme dans le domaine de l’éducation et des loisirs où elles ont déjà été introduites, les technologies interactives offrent de nouvelles façons d’interagir avec l’information ainsi qu’une multitude de possibilités d’apprentissage et d’acquisition du savoir. L’objectif n’est pas d’intégrer les technologies à notre environnement mais de façonner un environnement en harmonie avec ces technologies ambiantes. Cet objectif n’est pas simple : il ne s’agit pas d’ajouter des postes multimédias et des ordinateurs pour faire un espace intelligent. Il s’agit plutôt de créer un espace harmonieux où la technologie, à la fois omniprésente et discrète, est au service de l’utilisateur final qui constitue le centre de cet environnement.
Les technologies interactives sont de plus en plus populaires auprès des enfants et des adolescents. Elles se déclinent en plusieurs catégories : tables intelligentes, tableaux interactifs, bornes interactives, murs interactifs, planchers interactifs, comptoirs interactifs et écrans interactifs tactiles. Des études ont démontré le rôle positif de ces technologies comme les tableaux interactifs sur l’apprentissage chez les jeunes enfants et adolescents : amélioration de l’orthographe, amélioration de la motivation et de la concentration, etc. Beaucoup de ces technologies sont destinées spécifiquement au milieu de l’éducation notamment aux jeunes élèves du primaire.
Exemples de technologies interactives
Les tables interactives
Une table interactive est une surface dynamique dont le dessus est doté d’un affichage tactile et multitouches. Elle est munie de caméras et de lumières infrarouges. Grâce à une manipulation avec les doigts, elle permet à son utilisateur d’afficher des images ou des cartes par exemple, de les déplacer ou de les redimensionner. Elle peut être multi-utilisateurs, c’est-à-dire permettre d’interagir avec un ou plusieurs utilisateurs simultanément. Une table interactive est également capable de reconnaître et d’entrer en interaction avec des objets physiques comme les téléphones, les appareils photos, les cartes bancaires, les cartes de bibliothèques, etc.
Parmi les modèles commercialisés, il y a la table Microsoft Surface lancée en novembre 2008. La version 2, Surface 2, a été commercialisée en 2011.
Microsoft Surface
Certaines de ces tables interactives viennent avec des programmes déjà intégrés. D’autres permettent de développer des applications « maison ».
Les tables interactives peuvent être utilisées pour les loisirs : les jeux, le dessin, la peinture, la musique ou pour des besoins éducatifs comme l’apprentissage des sciences. Des écoles et des universités ont intégré ces technologies pour améliorer le processus d’apprentissage des élèves et des étudiants. Des hôtels, des restaurants ont d’ores et déjà intégré ces tables dans le cadre de leurs activités. Par exemple, des restaurants mettent à la disposition de leurs clients des tables interactives leur permettant de passer leur commande en consultant le menu interactif.
Les murs interactifs
Certaines villes européennes ont mis à la disposition de leurs citoyens des murs interactifs qui offrent des informations pratiques sur la ville et qui peuvent être activés par une simple manipulation avec les doigts et permettre à l’usager interagir avec le contenu. Ce principe est apparu à Helsinki en 2007 sous le nom de CityWall. Installé au centre d’Helsinki, cet écran interactif tactile et multitouches permet aux gens d’accéder à une multitude d’informations municipales et touristiques et offre une nouvelle façon d’explorer la ville.
Applications en bibliothèque
La Darien Public library a mis à la disposition des enfants une table interactive Microsoft Surface pour les jeux en janvier 2010. L’expérience a été très positive.
La DOK Library Concept Center à Delft aux Pays-Bas a développé une application qui permet de naviguer et d’interroger les collections d’archives d’images locales et présente des photos de rues à ses usagers, en se basant sur leur code postal. En plaçant sa carte de bibliothèque sur la surface de la table, l’usager peut trouver facilement des photos historiques en lien avec son adresse postale. Plusieurs usagers peuvent utiliser simultanément cette table interactive de Microsoft.
Local Heritage Browser On Microsoft Surface
La Children’s Interactive Library : On ne peut évoquer les technologies interactives en bibliothèque sans souligner le Project de La Children’s Interactive Library, un projet de recherche et d’innovation d’envergure au Danemark, mené entre 2004 et 2006. Il s’agit d’un projet interdisciplinaire qui vise à explorer les possibilités de développement au niveau de l’espace et de l’utilisation des technologies que peut offrir les bibliothèques pour enfants dans le futur, en collaboration avec des chercheurs et des spécialistes des domaines de l’informatique et de l’architecture, les bibliothèques publiques d’Aarhus et le centre de recherche Interactive Spaces.
L’objectif du projet est de créer des espaces en bibliothèques offrant aux enfants de nouvelles expériences dans l’apprentissage, l’acquisition des connaissances et du savoir. Des expériences basées sur le principe de l’informatique ambiante, l’interactivité et la visualisation 3D. Plusieurs stratégies et prototypes ont été développés dans le cadre de ce projet et ont été utilisés principalement par les bibliothèques publiques d’Aarhus. Ces stratégies mettent l’accent surtout sur l’usager et non sur la technologie.
Quelques prototypes interactifs développés
Le Story Surfer : un plancher intelligent
Il s‘agit d’un engin de recherche et de navigation permettant aux enfants de faire des recherches dans les collections de la bibliothèque en utilisant deux surfaces interactives : une table et un plancher interactif. Le principe est de faire des recherches dans le catalogue et d’explorer le contenu des documents tout en discutant et en collaborant avec les autres usagers. Il s’agit d’un produit novateur, d’une nouvelle façon de découvrir et d’explorer les collections de la bibliothèque. Les enfants utilisent leurs pieds pour cliquer sur les boutons affichés sur un large plancher interactif. Ce dernier peut être utilisé par plusieurs usagers à la fois.
Story Surfer
i-Land, La Cité interactive
Il s’agit d’une table interactive basée sur la technologie RFID. Les enfants utilisent des figurines et des ballons pour naviguer à travers cette table munie d’un écran interactif pour découvrir l’histoire de la Ville d’Aarhus ou visualiser des films historiques. Cette table a été intégrée de façon permanente à la Bibliothèque d’Aarhus.
i-Land
Sliding Titles
Il s’agit d’un rayonnage « intelligent » basé sur les technologies RFID. L’idée est d’afficher, sur un écran installé sur chacun des rayonnages de la bibliothèque, la couverture des livres disponibles sur les rayons dans un ordre établi par l’usager.
Dans les bibliothèques universitaires
La bibliothèque de l’Université du Nevada, Reno-library a développé une application sur l’anatomie pour les étudiants et a mis deux tables interactives à leur disposition à la bibliothèque.
Anatomy Application for the Microsoft Surface
Rice Fondren Library : cette bibliothèque universitaire a mis à la disposition des étudiants une table interactive dans une salle de travail dédiée à la collaboration entre les étudiants sur des projets numériques.
Il apparaît nécessaire d’entamer une réflexion sur le concept de bibliothèque intelligente. Cette bibliothèque du 21e siècle se distingue par trois composantes essentielles :
Objets intelligents : technologies RFID, chutes intelligentes, technologies interactives, etc.
Espaces intelligents
Services intelligents : combinaison des objets et des espaces intelligents pour offrir des services innovants au profit de l’usager, en considérant son contexte, son profil, ses besoins et ses intérêts.
Il faut le dire tout de suite, l’édifice en impose. Par la hauteur de son mur «rideau» des années soixante. Et par le volume qu’il occupe. Puis le site lui-même vient renforcer cette sensation, avec son immense parc octogonal et son allée de lecture. Mais c’est en entrant dans le bâtiment que le visiteur prend la pleine mesure de cet ouvrage architectural et de son charme.
Les 1001 fenêtres qui l’enveloppent de haut en bas, d’est en ouest, laissent pénétrer la lumière naturelle, ajoutant aux couleurs intérieures une ambiance chaleureuse et accueillante. Confortables et offrant une vue sur le parc, des îlots de lecture et de travail fournissent aux visiteurs des raisons supplémentaires de s’attarder sur les lieux.
Que dire de la section jeunesse sinon qu’avec ses couleurs vives, ses coins de lecture, ses meubles en cuir rouge et sa salle polyvalente pouvant accueillir petits et grands pour les conférences, ateliers ou heures du conte, elle reflète tout à fait le dynamisme qui y règne. Où que l’on se trouve et qui que l’on soit, employé ou usager, le lieu s’avère rassurant et empreint de bien-être.
C’est dans cet environnement que foisonnent les idées, les projets, les services d’une équipe dévouée à une communauté sans cesse en mouvement et en évolution. Une communauté qui peut compter sur un partenaire essentiel : la bibliothèque.
Quel est donc ce lieu unique à Montréal? La bibliothèque de Saint-Michel, bien sûr!
Située à l’intersection des rues Ontario et Pie-IX, en plein cœur du quartier Hochelaga-Maisonneuve, la bibliothèque Maisonneuve est sans aucun doute un monument que l’on remarque facilement dans le paysage environnant. Avec son imposante structure en pierre et sa grande porte digne des bibliothèques d’autrefois, ce bâtiment, qui fêtera son 100e anniversaire cette année, a de quoi réveiller l’intérêt des plus nostalgiques.
Ancien Hôtel de Ville de la municipalité de Maisonneuve et Institut du Radium de l’Université de Montréal, le passé historique de l’endroit en a beaucoup à vous raconter. Ce ne serait pas étonnant d’ailleurs si on y découvrait des manifestations étranges une fois les lumières éteintes et les portes fermées comme le fantôme de la célèbre Bolduc qui y vécut ses derniers moments du temps de l’Institut du Radium ! Toutefois, malgré les apparences, on y trouve bien plus que de vieux livres pleins de poussières. Avec les années, la bibliothèque Maisonneuve a su s’adapter aux changements et fournir des services et collections à l’image du quartier et de ses résidants.
En effet, avec le temps, la bibliothèque a su cohabiter avec les fidèles résidants de toujours et les nouvelles familles curieuses de découvrir la diversité des services offerts dans le quartier. De ce fait, la section jeunesse a pris un véritable coup de jeune et offre une panoplie de services pour les familles et les écoles. Heures du conte, rencontres d’auteurs, initiations à la bibliothèque, concours pour adolescents, il y en a pour tous les goûts. Soucieuse également d’appuyer les personnes ayant des besoins particuliers, la bibliothèque s’engage dans des projets liés à la réussite scolaire, à l’alphabétisation de même qu’à l’aide à l’emploi, un besoin important dans ce milieu.
Cette mixité sociale se reflète également dans la diversité des collections de la bibliothèque. Ici, nous sommes heureux de présenter les toutes dernières nouveautés allant des prix littéraires aux ouvrages plus spécialisés. Cependant, nous sommes tout aussi fiers de notre imposante collection de romans Harlequin, de notre grande collection de DVD sans oublier la plus grande sélection de disques de musique country du réseau ! Venez découvrir ce qui se cache dans cette belle bibliothèque de quartier.
En septembre dernier (6-9), les réunions du Sous-comité 8 de l’ISO (Organisation internationale de normalisation) sur la qualité des services documentaires (statistiques et l’évaluation de la performance) se tenaient à Helsinki en Finlande. J’ai participé à ces réunions en tant que Délégué du Canada auprès de quatre groupes de travail sur les normes concernant les statistiques, les mesures de performance, les indicateurs pertinents à l’évaluation des espaces pour les constructions et rénovations de bibliothèque et les mesures d’impact et d’outcome des services de bibliothèques.
Dans le cadre des travaux de normalisation et de planification du Plan de consolidation du réseau des bibliothèques de Montréal, nous manifestons beaucoup d’intérêt en regard de l’aménagement plus fonctionnels pour les services à la clientèle. Également, nous sommes préoccupés par les activités de médiation en bibliothèques et hors les murs (outreach), ainsi que les services pouvant davantage favoriser l’inclusion sociale.
La Bibliothèque municipale de Helsinki a certes une expérience reconnue à ce chapitre et une expertise et une approche innovatrice ayant fait école auprès du milieu dans ce domaine depuis de nombreuse années. D’ailleurs, c’est dans cet esprit que j’ai eu l’opportunité de visiter avant mes réunions une bibliothèque spécialisée en musique, la Library 10, un service d’information et de soutien aux petites entreprises, le Meeting Point et la bibliothèque centrale du réseau de bibliothèques de Helsinki.
En plus, j’ai eu l’occasion d’échanger avec les membres de la Direction attitrés à la planification et à l’évaluation des services. Nous avons cru opportun de profiter de ces visites et entrevues pour inviter à Montréal la Directrice de la Helsinki city Library. Madame Maija Berndtson a accepté de faire une présentation sur leurs initiatives dans ces domaines au cours du Forum des Bibliothèques de Montréal le 2 décembre prochain.
Au cours de la même semaine, j’ai eu également la chance de visiter la bibliothèque centrale de la municipalité de Turku, 2e ville en importance en Finlande, localisée en bordure de la mer Baltique.
Dans le cadre du Salon du livre de Montréal, retour sur la Table rondeLa lecture et les garçons : Comment proposer des pistes d’interventions efficaces susceptibles d’accroître l’intérêt de la lecture chez les garçons.
Nous étions quatre participants enthousiastes à l’idée de contribuer vendredi dernier, à l’intérieur de la Journée des professionnels, à cet échange inspirant : Louis Émond, Martine Lamontagne, Carole Tremblay, Élaine Turgeon et moi-même.
La table ayant suscité un grand intérêt, je partage ici mon texte de présentation qui a entamé la discussion (et ma fois, rallié les troupes).
Dans ma réflexion, j’ai fait fi des objectif pédagogiques / didactiques souvent reliés à la lecture (et à la non-réussite scolaire) des garçons, pour m’attarder à l’acte de lire pour le plaisir, par motivation PERSONNELLE, et non pour satisfaire aux demandes du prof ou de sa mère (bibliothécaire, encore pire!)
Bibliothécaire ayant travaillé une dizaine d’années dans le quartier Centre-Sud de Montréal, ayant vu défiler des centaines de garçons (lecteurs et non lecteurs) et mère de deux garçons; ado et jeune adulte, j’ai constaté clairement que les garçons, à un moment ou à un autre de leur cheminement académique, ont trrrès bien ressenti et compris qu’on VOULAIT qu’ils lisent, et des BONS livres, des livres DIFFICILES, ÉPAIS, mais que ça ne leur donnait pas plus ENVIE de passer à l’acte!
On sent actuellement une telle pression sur les garçons à lire, j’ai un malaise avec ça… À peine un peu plus de 30% des Montréalais sont abonnés à nos bibliothèques. Juge-t-on les adultes qui ne fréquentent pas nos bibliothèques? Est-ce qu’on met tant de pression sur nos collègues, nos frères, nos chums : As-tu lu des chapitres de ton roman avant de te coucher chéri? Est-ce qu’on se permet des commentaires sur la présence du Guide de l’automobile dans le panier du client chez Costco? Quand on parle de plaisir… on parle d’abord de choix.
Je pars donc avec la prémisse que les garçons aiment autant lire que les filles… s’ils sont « présentés » à de nombreux livres, et s’ils ont le dernier mot quant au choix!
À la question adressée à Claude Ponti: « Avez-vous un truc pour intéresser un enfant à la lecture? », celui-ci a répondu : « Insérer une tranche de jambon différente entre chaque page! » Ainsi, comme bibliothécaire/passeuse de livres, (et comme mère), je ne cherche plus depuis belle lurette de recettes « miracles » pour intéresser un jeune à la lecture mais je m’accroche à deux principes selon moi immuables :
La liberté entière du jeune, qui est déjà un petit citoyen penseur, de choisir le genre, le niveau, ce qui lui convient au moment présent : Il connait ses besoins et ses goûts.
L’engagement de l’adulte passeur de livre : Consacrer l’effort et le temps nécessaires pour proposer un choix varié (qui ne corresponde pas à ses propres critères subjectifs d’adulte bien pensant), s’investir dans la lecture à haute voix et susciter l’échange autour du livre. Cette valeur d’engagement nous ramène à la présence essentielle de « médiateurs » ou de « passeurs de livres »; dans nos écoles, nos bibliothèques, nos maisons. Cela nous ramène aussi impérativement à une reconnaissance collective du temps (on ne s’y soustraira pas!) comme un élément essentiel de la réussite dans nos efforts pour développer le goût de la lecture.
À partir de là, plusieurs stratégies sont à envisager, plusieurs pistes d’interventions sont à explorer, selon les spécificités du milieu et des jeunes visés, nos habiletés comme passeur de livres, nos budgets…
Je pourrai témoigner du succès du programme Coup de poing, qui a permis à 2000 jeunes montréalais de participer à des discussions autour d’albums… et qui a véritablement suscité un intérêt et un engagement des jeunes dans la découverte d’œuvres littéraires… Je m’arrête ici, parce que Coup de poing, vous connaissez!!!
Tablettes de lecture, livrels, liseuses, nuage informatique, Internet, les livres et les données se dématérialisent. Comment cette dématérialisation s’inscrit-elle dans un développement plus soutenable de nos sociétés en général, et de nos bibliothèques en particulier ?
L’équipe du programme RAC (rénovation, agrandissement et construction de bibliothèques) s’est intéressée à la question, celle des technologies de l’information et de la communication (TIC), les écoTIC, en particulier.
Pour l’instant, les TIC, vertes ou non, sont encore plutôt grises, malgré une opinion publique favorable à l’adoption de politiques d’approvisionnement responsable. D’abord, les livres et les technologies ne se dématérialisent pas vraiment : ils sont produits autrement ou ailleurs. Ensuite, certains efforts sont bien réels — ateliers de revalorisation des TIC, programmes de recyclage, réduction de matières dangereuses et utilisation de pièces recyclées dans certains appareils — mais ils sont encore marginaux, et les améliorations en matière de conception ont surtout porté, à ce jour, sur l’amélioration de la consommation énergétique.
Qu’à cela ne tienne, les bibliothèques peuvent agir en faveur de modèles plus soutenables de développement de cette filière, et sur plus d’un front. La première ligne d’attaque pourrait être la sensibilisation « préventive ». En effet, l’un des plus grands ennemis des TIC est le temps. La durée d’utilisation des ordinateurs est passée de 10 ans en 19851 à 2,5 ans depuis 2007. Celle des cellulaires est de 18 mois. Si les tablettes de lecture et les liseuses comptent parmi les solutions vertes en permettant de réduire le tirage de livres papier, elles ne sont pas fabriquées à partir de ressources renouvelables. Mais selon le Cleantech Group2, si on lit 22,5 livres sur une même liseuse, la Kindle d’amazon en l’occurence, on pourrait amortir les impacts de la production de cette liseuse. Donc, un impact neutre. Au-delà de ce nombre, le fait de lire en mode liseuse préviendrait les impacts de la production papier de tous les autres livres lus… sur la même liseuse. Ces appareils doivent donc échapper à l’effet de mode et à l’obsolescence programmée3 pour avoir un impact écologique neutre ou positif. Autrement dit, plus longtemps on garde l’appareil, plus il « verdit ».
The Story of Electronics est un outil pédagogique amusant et fort instructif, produit par The Story of Stuff Project, qui reconstitue le cycle de vie des TIC sous la forme d’une animation narrée. La vidéo fait partie d’une série d’animations destinées à sensibiliser le public des sociétés industrialisées aux enjeux sociaux et environnementaux de leurs modes de production et de consommation, en prenant pour exemple le modèle étatsunien. La série est accessible en anglais, mais il est possible de visionner la toute première animation intitulée simplement The Story of Stuff (L’Histoire des choses), ou encore celle sur l’Histoire des bouteilles d’eau (The Story of Plastic Bottles), en versions sous-titrées en français. On peut également télécharger The Story of Stuff sous-titrée en français sur le site du groupe Pour un monde durable. Toutes les animations produites par l’organisme — sous licence Creative Commons — peuvent être téléchargées sans frais à partir du site http://www.storyofstuff.org, pourvu qu’elles soient projetées intégralement et à des fins non commerciales. C’est gratuit, mais un don à l’organisme est apprécié.
Voilà une bonne source d’inspiration pour des activités de sensibilisation au développement durable et responsable en bibliothèque !
[1] Éric Drezet, « Les technologies de l’information et de la communication : une partie de la solution ou une cause du problème ? » Communication donnée au Colloque EJC-TIC 2011, dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier, Montréal les 3 et 4 octobre 2011.
[2] L’ analyse du cycle de vie d’une liseuse Kindle produite par le Cleantech Group n’est plus accessible par Internet, mais on peut obtenir une copie du résumé en communicant par courriel avec moi.