août - 2012 09

hjorring2

  1. Bibliothèque du Boisé : la construction avance à grand pas. Pour en savoir plus sur cette future bibliothèque qui sera localisée sur le boulevard Thimens dans l’arrondissement de Saint-Laurent à Montréal et dont l’ouverture est prévue pour le printemps/été 2013.
  2. Saint-Eustache Library/ACDF Architecture. ArchDaily, un site web sur l’architecture, présente la nouvelle bibliothèque de Saint-Eustache qui ouvrira ses portes à la fin du mois de septembre prochain.
  3. Conan Library and City Hall of Ville de La Malbaie. Présentation par ArchDaily de La Bibliothèque Laure-Conan aménagée dans le même édifice que l’Hôtel de Ville de La Malbaie et qui a été inaugurée en novembre 2011.
  4. 7 principes à considérer en aménagement de bibliothèque. Proposition de principes d’aménagement basés sur une approche orientée vers l’usager et qui permettent de rompre avec le modèle traditionnel de bibliothèque.
  5. Aarhus’ Mediaspace Library: new concepts for an old institution. Résultat de plusieurs années d’expérimentation de nouveaux concepts, développés autour de l’approche orientée usager, le Mediaspace Library est l’un des plus importants projets de bibliothèque en cours actuellement au Danemark et dans le monde. Un projet visionnaire qui reflète l’esprit novateur qui caractérise les bibliothèques du Danemark.  une excellente présentation du projet est  également disponible.
  6. Rethink, Re-envision, Redesign. À voir absolument. Les principaux éléments à intégrer dans l’aménagement d’une bibliothèque par des consultants spécialisés dans le domaine. Avec des photos avant et après.
  7. Pour du design inclusif en bibliothèque : le cas de la station d’aide à l’information et au lecteur. Redéfinition du bureau de référence qui devient Le bureau d’information et d’aide au lecteur et qui se fait plus léger, plus accessible et plus proche de l’usager.
  8. Le Maker Store : des bibliothèques créatives. La Westport Connecticut Public Library vient de lancer un nouvel espace de création : Le Maker Store, un lieu d’apprentissage et d’expérimentation où les gens peuvent créer mais aussi consommer leur création.
  9. Une nouvelle bibliothèque à Washington. Présentation par ArchDaily de la Francis Gregory Library qui vient d’être inaugurée en juin dernier à Washington au coût de 13 M $.

Photo : Hjorring Library (Danemark), source : Flickr, galerie de jingdianjiaju1, licence : CC BY-SA 2.0

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août - 2012 02
DOK "genius bar"

Futur "Genius bar" - DOK Library Concept Center

  1. La bibliothèque n’est pas un entrepôt de livres : les bibliothèques ne sont plus axées sur le livre et les collections mais plutôt sur les usagers, le public. Dans une bibliothèque traditionnelle, 70% de l’espace est consacré aux livres et aux rayonnages et 30% au public. Actuellement, les nouvelles bibliothèques appliquent l’inverse : 70% de l’espace consacré au public contre seulement 30% pour les collections. Dans les pays scandinaves, la proportion consacrée au public est encore plus importante et peut atteindre 80%  dans les nouveaux projets.
  2. La bibliothèque est un lieu de création : la bibliothèque offre des espaces de création littéraire, artistique, numérique et technologique à ses usagers. Des espaces pour imaginer, inventer, innover, créer et expérimenter. Et pour cela, elle met à la disposition des usagers des outils et des moyens. La bibliothèque devient un lieu de démocratisation de la créativité et de l’innovation. Des FabLabs, Makerspaces, Hackerspaces, MediaLab et autres formes de laboratoires et d’ateliers de fabrication numérique voient le jour dans les bibliothèques publiques. Exemple de la Fayette Free Library avec son Fabulous Laboratory ou le futur Urban Media Space à Aarhus au Danemark avec ses multiples laboratoires : FictionLab, Literature Lab, Transformation Lab, etc. Véritable révolution, l’usager de la bibliothèque devient créateur et pas seulement consommateur.
  3. La bibliothèque est un lieu d’apprentissage : s’inspirer du modèle des Learning Centres pour offrir des lieux favorisant l’apprentissage et la formation tout au long de la vie, des  lieux hautement technologiques qui offrent l’accès à l’information et au savoir, sous toutes ses formes : à travers les collections, les jeux, les activités littéraires et artistiques, les formations et la technologie. La bibliothèque participe à la réduction du fossé numérique et soutient l’alphabétisation numérique. Exemple des Idea Stores de Londres axés sur la formation.
  4. La bibliothèque est un lieu de socialisation, un troisième lieu. Cela ne se limite pas à introduire un café pour qu’une bibliothèque devienne un troisième lieu. C’est une approche qui doit se refléter dans tous les espaces de la bibliothèque et dans la vision du projet. La bibliothèque est un espace de rencontre, de discussion et de débat. Elle  favorise les interactions et les connexions, les loisirs et la détente.
  5. La bibliothèque est un lieu d’expérience. En marketing mix, l’accent n’est plus mis sur le Produit, jadis élément important des 4P (Produit, Place, Prix, Promotion) mais plutôt sur l’expérience, élément issu des 4 E (Experience, Every place, Exchange, Evangelism). Même chose en bibliothèque, le livre n’est plus le « produit » principal, on met l’accent sur l’expérience usager. La bibliothèque est centrée sur l’usager, ses besoins et ses préférences.  Elle est un lieu d’exploration et de découverte, un lieu d’expérience, à la manière des Apple Stores, un lieu qui incite l’usager à rester plus longtemps et à revenir, où les usagers ne viennent pas juste pour emprunter mais pour vivre une expérience unique. L’exemple de Cerritos Public Library (Californie) et son concept de « New experience » Library, tel que développé dans «The Experience Economy» et l’exemple de Hjorring Library au Danemark.
  6. Une place pour chacun : la bibliothèque est un lieu ouvert à tous et offre un espace pour le travail en groupe, le travail individuel, un espace pour discuter, socialiser, un espace pour manger, etc. l’adolescent y trouve sa place, de même que l’enfant, la personne âgée, les familles, etc. Cela implique une polyvalence au niveau des espaces. La bibliothèque prend en considération tous les publics et les catégories d’âge et offre des espaces à tous et des zones pour différentes activités.
  7. Design participatif, co-création avec l’usager. L’usager est au centre et on construit pour lui, pourquoi se mettre à sa place et deviner ce qu’il veut, pourquoi ne pas lui demander son avis directement, connaître ses besoins. Consultations publiques, enquêtes et sondages auprès de la population à desservir sont nécessaires. On fait participer l’usager dans le processus de design et de cette façon, on s’assure que la bibliothèque est construire de son point de vue et non de celui de l’institution.

La multiplicité des modèles, Idea Stores, Learning Centres, troisième lieu, FabLab, MakerSpaces, etc.  doit être une source d’inspiration. Les modèles ne sont pas des franchises, il ne suffit pas de copier la recette d’un modèle pour en assurer le succès !

Chacun des modèles a été développé dans un contexte particulier, pour des besoins particuliers et pour une population avec des caractéristiques sociodémographiques et socio-économiques bien précises.

Il est important de s’inspirer et de combiner les éléments à succès des différents modèles pour créer une bibliothèque parfaitement intégrée dans son milieu et répondant aux besoins de sa population.

Quelque part sur le web, quelqu’un a déjà écrit que « les bibliothèques ne vont pas disparaître, elles vont juste exister différemment ».

Photo : Futur « Genius bar » à la DOK Library Concept Center. Source : Flickr, galerie de The Shifted Librarian, licence: CC BY-NC-SA 2.0

Pour aller plus loin :

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juil - 2012 25

Almere

  1. Library space and digital challenges (Project Muse, Library Trends). L’avènement du numérique et de la société du savoir influencent grandement la configuration des espaces physiques en bibliothèque. Des exemples  de changements innovants menés au Danemark, notamment à Hjorring et à Aarhus,  sont présentés dans cet article.
  2. Library Or Bookstore: New Netherlands Branch Blurs The Line. La Bibliothèque d’Almere aux Pays-Bas a adopté une approche commerciale en s’inspirant des meilleures pratiques en commerce de détail pour réinventer l’expérience usager en bibliothèque.
  3. The Hive, Wocester. Galerie d’image de la nouvelle bibliothèque  et centre d’histoire The Hive, résultat d’un partenariat unique entre bibliothèque universitaire et bibliothèque publique. Cette bibliothèque abrite une des plus importantes sections pour enfants en Angleterre, des salles de réunion et d’études, un magasin et un café.
  4. Construire et rénover des bibliothèques en Amérique en 2012 : ça prend une communauté. « Les bibliothèques, derniers refuges de la gratuité et du laisser-vivre, sont aussi les nouveaux pivots du développement durable. Elles occupent une position unique pour aider les communautés à comprendre la signification d’un  bâtiment vert ».
  5. McAllen Main Library. Un Wal-Mart abandonné du Texas reconverti en bibliothèque. La municipalité de McAllen au Texas a décidé de réutiliser le bâtiment pour aménager une nouvelle bibliothèque (124 500 pi²). Un projet réussi qui a reçu le prix ALA/IIDA Library Interior Design Awards, le meilleur de sa catégorie.

Photo :  Bibliothèque Almere (Pays-bas). Source : galerie de Tofsrud sur Flickr. Licence : CC BY 2.0

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juil - 2012 24

Ancienne image d'accueil de Facebook avec les continents.

Il y a deux semaines, j’ai découvert l’effet que peut avoir la propagation virale sur le web et plus précisément sur Facebook.

Tout a commencé le mardi 10 juillet quand j’ai publié une photo de Livres dans la rue sur la page Facebook des Bibliothèques de Montréal. À ce moment, je poursuivais mes expérimentations avec la page en publiant une photo accompagnée d’un lien dans la description plutôt que de partager le lien directement sur Facebook.

À 12h05, la page Facebook Improbables Librairies, Improbables Bibliothèques, qui rassemblait à ce moment plus de 20 000 fans mais qui en a maintenant plus 25 000, partage la photo de Livres dans la rue. Par la suite, elle partage des photos qui se trouvent sur notre page depuis plusieurs mois. À commencer par deux photos de la série sur l’exposition « Le livre des lecteurs ». Ainsi qu’une photo du Biblio-BIXI qui se trouvait sur la page Facebook des Bibliothèques de Montréal depuis septembre 2011.

biblio-BIXI

La suite sera une démonstration de l’effet viral que peut avoir le partage de contenu sur le web ou sur les médias sociaux.

En une semaine, la photo sera partagée environ 300 fois et fera le tour du monde d’un réseau à un autre. Les statistiques officielles de notre page Facebook indiquent que c’est presque 50 000 personnes qui ont été atteintes dans la semaine du 9 au 16 juillet 2012.

La leçon que je retiens de cet épisode dans la gestion des médias sociaux, c’est l’importance de laisser une trace sur le web. Qu’on ne sait jamais qui va voir notre contenu et le partagera dans son réseau.

Plusieurs bibliothèques possèdent déjà des comptes sur les médias sociaux, nos bibliothèques montréalaises aussi. C’est très bien, mais on doit investir encore plus le web. Il faut développer le réflexe de documenter nos activités de façon créative pour que la prochaine fois qu’une personne souhaite partager nos bons coups, elle puisse le trouver sous forme de textes, images, vidéo, audio.

Soyons proactifs et n’attendons pas qu’on parle de nous dans d’autres médias, car les outils sont là pour être utilisés.

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juil - 2012 13

lelystad2

  1. Le projet d’agrandissement de la bibliothèque de l’Île-Bizard  franchit une autre étape. Le programme fonctionnel et technique du projet d’agrandissement et de rénovation de la bibliothèque de L’Île-Bizard a été approuvé par le conseil d’arrondissement.
  2. The Dark Side of Library Architecture: The Persistence of Dysfunctional Designs. Description des erreurs les plus fréquentes en aménagement de bibliothèque.
  3. Créer l’avenir dont vous rêvez pour votre bibliothèque : planifier fait toute la différence ! Guide pour le développement des bibliothèques. Ce document décrit les étapes à suivre dans le cadre d’un processus de planification stratégique pour les bibliothèques.
  4. La bibliothèque quatrième lieu, espace physique et/ou en ligne d’apprentissage social. Il ne s’agit pas d’un nouveau modèle mais plutôt d’un concept qui combine le modèle du tiers lieu et celui des Learning centres.
  5. RFID à la succursale de la Bibliothèque publique d’Ottawa. Vidéo présentant le nouveau système RFID implanté à la succursale Hazeldean, à Ottawa.
  6. Idea Stores 10 years on: the next generation. Point de vue des concepteurs des Idea Stores de Londres, 10 ans après l’ouverture de la première bibliothèque en 2002. Le succès continue avec l’ouverture prochaine d’un nouvel Idea Store, issu de la nouvelle génération.

Photo : Lelystad Public library – Pays-Bas. Source : Flickr, par Tofsrud, licence : cc by 2.0

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juin - 2012 21

Library Design Showcase 2012: The Outdoor Library. Le phénomène du « Outdooring » séduit aussi les bibliothèques. Plusieurs terrasses ou jardins de lecture ont vu le jour dans les nouveaux projets de construction ou de rénovation de bibliothèques aux États-Unis. Sélection de quelques projets réussis.

yalsaNational Teen Space Guidelines.YALSA, mai 2012. Les lignes directrices élaborées par la YALSA (Young Adult Library Services Association) pour l’aménagement des espaces pour adolescents, tant les espaces physiques que virtuels.

ENSSIB Constructions de bibliothèques françaises depuis 1992. Base de données sur les projets de construction de bibliothèques en France. Il est possible de rechercher les projets par région, superficie, type de bibliothèque, année d’ouverture, etc.

library architecture Library architecture : state of the art, 2012. sélection de photos illustrant les tendances en matière d’aménagement de bibliothèques.

surrey2 Case Study: How Social Media Built a Library | Library by Design. Comment se servir des médias sociaux pour la construction d’une bibliothèque ? Le cabinet d’architectes Bing Tom (BTA) a mis en place un livre d’idées via Facebook, Twitter et Flickr pour recueillir les suggestions du public concernant l’aménagement de la nouvelle bibliothèque de Surrey en Colombie-Britannique.

Pour aller plus loin, consultez nos outils de veille :
http://www.netvibes.com/programme-rac
http://delicious.com/espaceb/RAC
http://wikibpm.bibliomontreal.com

Recherche : Touria Fadaili et Marie D. Martel

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juin - 2012 12

Image des mardidd avec crédits

Vous connaissez les #mardiDD sur Twitter ?  Y participez-vous ?

 Il est peut-être venu le temps pour les bibliothèques de prendre d’assaut cette plate-forme d’échange sur les bons coups et les moins bons en développement durable. En effet, chaque mardi depuis juin 2011, les entreprises québécoises partagent sur Twitter les actions qu’elles posent pour contribuer à un développement plus viable.

 Conçu à l’origine par Hubrid comme un projet expérimental d’échanges interentreprises (B2B), le site est aujourd’hui animé par la Fondation québécoise en environnement, et réunit désormais, outre les entreprises, des municipalités, des OBNL, des universités et de nombreux particuliers. Chaque mardi, donc, on tweete son expérience, sa bonne idée,  sa nouvelle mesure de DD, pour alimenter un bouillon de conversations duquel on s’abreuve à son tour.

 Il y a certes beaucoup de déclarations d’intention sur cette tribune (les actions suivent-elles ?), mais on trouve aussi des gestes inspirants posés quotidiennement, et en parler de cette façon encourage tous ceux et celles qui contribuent à les poser.

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juin - 2012 11

Image Obsolescence avec crédits

Vous ne pouvez plus ouvrir votre ordinateur ultra portable pour changer votre batterie au risque de perdre votre garantie? Votre imprimante vous demande de la nourrir alors que vous lui avez servi une nouvelle cartouche quelques semaines auparavant? Vous voulez réactiver votre téléphone encore très intelligent, mais on vous propose plutôt un abonnement de trois ans avec un appareil tout neuf?

 Bienvenue dans l’obsolescence programmée des TIC (technologies de l’information et des communications). L’effet de mode, la faible qualité des produits, les mises à niveau compliquées, coûteuses ou impossibles, réduisent la durée de vie des TIC et découragent la réduction à la source, la réutilisation et le recyclage. À ce jeu, seuls les technos les plus aguerris peuvent déjouer le modèle. Ainsi il en va de la couche « matérielle ».

 Or il s’en cache une autre, la couche « logicielle », autrement dit la programmation d’un logiciel. Les programmes sont maintenant tellement lourds qu’on parle d’obésité logicielle, un joueur majeur dans l’obsolescence des TIC :

Puce TIC s'éteint Les développeurs ne réécrivent pas les programmes à chaque nouvelle version, mais ajoutent de nouvelles fonctionnalités. Cette façon de faire, plus économique que la réécriture, crée une obésité logicielle coûteuse et insoutenable, si l’on considère que la majorité des fonctionnalités ne sont pas utilisées.

Puce TIC s'éteint La performance, le nombre de calculs par kWh et les exigences en espace mémoire doublent tous les 18 mois depuis au moins 40 ans. Les nouveaux logiciels nécessitent donc plus d’espace de mémoire et des microprocesseurs toujours plus puissants, du simple au double à chaque nouvelle version, « si bien qu’en 25 ans, la durée moyenne d’utilisation d’un ordinateur a été divisée par 3, passant de 10 à 3 ans [i]». Le passage de Windows ­­­­­XP à la version Vista ou 2010, par exemple, a obligé des milliers d’organisations à remplacer leurs ordinateurs, les parcs informatiques étant plus difficiles à sécuriser lorsque les appareils n’ont pas tous la même capacité de support.

 Puce TIC s'éteint Prêt-à-jeter, une excellente vidéo produite par ARTE, explique la fin de vie des  TIC et ses contreparties, l’obsolescence programmée et la surconsommation.

Le logiciel libre

Pour pallier l’obésité logicielle et le coût financier qui l’accompagne, l’équipe de soutien informatique aux bibliothèques a recours aux logiciels libres dans plus de cas qu’on ne le croit. Sur les postes Internet publics des bibliothèques, ces logiciels non-propriétaires (dont le code source est ouvert), permettent, entre autres, de :

  • lire des documents PDF
  • faire des échanges informatiques de fichiers sur un réseau TCP/IP
  • naviguer dans le Web
  • travailler dans un traitement de texte équivalent à Word

 Bien qu’en l’état actuel ils ne conviennent pas aux usages les plus spécialisés, les logiciels libres présentent des avantages bien réels pour les utilisateurs conventionnels. Ils sont sans coût de licence, ne comportent pas de verrou propriétaire, bénéficient d’un développement et d’un soutien technique solides du fait qu’ils sont l’œuvre d’une communauté de contributeurs, et les mises à jour utilisent le matériel et les périphériques existants (pas besoin d’augmenter la puissance de l’ordinateur chaque fois). Ils présentent un autre aspect primé par les services « sensibles » de la Ville, la sécurité, puisqu’ils ne sont menacés, pour l’instant, par aucun logiciel malveillant.

 Que faire?

L’une des façons phares d’influencer le cours du développement logiciel est de dicter patiemment au marché ses préférences, au moyen du plus puissant outil dont disposent les pouvoirs publics : les politiques d’approvisionnement et les appels d’offres, particulièrement dans les achats groupés.


[i] http://www.greenit.fr/article/acteurs/green-code-lab-une-pepiniere-de-green-design-patterns

 

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juin - 2012 07

Image composite TIC s'éteint 

Pour y répondre, suivons la vie d’une TIC (une technologie de l’information et des communications), du berceau au boulot.

Au berceau : matières premières et fabrication

Un ordinateur peut exiger jusqu’à 100 fois sa masse en matières premières alors qu’une automobile ou un réfrigérateur en requiert du simple au double. La masse de matières extraites pour en dégager les quelques grammes de métaux qui entreront dans sa fabrication se chiffre en tonnes. Ajoutons à cela, pour un PC et un écran de 17 po (1), 1500 litres d’eau potable ou stérilisée (surtout pour la fabrication), 22 kg de produits chimiques et 373 litres de pétrole (2). Un seul circuit intégré (une puce), pesant 2 g et mesurant 0,16 micromètre, requiert 1200 g de combustible fossile, 1 m3 d’azote, 72 g de produits chimiques et 32 litres d’eau.

Côté déchets, la fabrication en génère 164 kg pour le même ordinateur avec écran de 17 po, dont 15 % (le poids de l’ordinateur) sont des substances hautement toxiques. L’énergie (généralement) fossile utilisée totalise 10 fois le poids de l’équipement en équivalent carbone.

Au boulot : l’utilisation dépend des besoins et [surtout] des comportements

Puce TIC s'éteint C’est à l’utilisation que les impacts indirects et organisationnels des TIC influent le plus sur la société, l’environnement et l’économie :

Puce TIC s'éteint Le mode utilisation accapare jusqu’à 60 % de l’énergie totale du cycle de vie d’une TIC. Un appareil qui n’est pas mis en veille est très énergivore, quelle que soit la source d’électricité. Plus un écran est grand, plus il consomme.

Puce TIC s'éteint Un ordinateur portable consomme 50 % moins d’électricité qu’un ordinateur fixe, mais il est moins évolutif.

Puce TIC s'éteint Le mode veille consomme environ 10 % de l’énergie totale de la durée de vie d’un appareil. S’il est mis en veille mais jamais éteint, cet appareil consommera de 10 % à 25 % de la facture d’électricité. En France, où l’énergie est nucléaire, on évalue que la consommation annuelle des appareils en veille dans les maisonnées équivaut à la production de deux réacteurs nucléaires (3). Au Canada, la mise en veille permanente des appareils électriques, avec son cortège de voyants lumineux, représente la consommation électrique annuelle du Nouveau-Brunswick (4).

Puce TIC s'éteint Ne pas confondre la mise en veille avec l’écran de veille ou économiseur d’écran. Ce dernier ne permet pas d’économiser l’énergie.

Puce TIC s'éteint En bibliothèque, les serveurs, les ordinateurs de comptoirs, les OPAQ et les postes Internet, ainsi que certains appareils programmés, doivent, pour l’instant, rester ouverts jour et nuit. Tous les autres appareils, par contre, pourraient être éteints le soir. L’écran, par exemple, s’éteint d’un seul clic. Les lecteurs de code à barres et autres périphériques branchés directement dans l’ordinateur se ferment à l’arrêt de celui-ci. Il suffit de 30 à 60 secondes en moyenne pour démarrer le système et de 30 à 60 secondes pour ouvrir Lotus. Deux minutes. Le temps d’enlever son manteau, d’aller chercher un café ou d’en griller une. La fin de semaine et au départ des vacances, pas d’excuse pour ne pas éteindre son ordinateur et ses périphériques.

Puce TIC s'éteint Même éteint, un appareil électrique consomme de 2 à 22 Watts/h. Un portable consomme jusqu’à 17 Watts/h, l’imprimante 7 Watts/h, le décodeur numérique 15 Watts/h et le téléviseur 5 Watts/h.

Puce TIC s'éteint Selon l’Office de l’efficacité énergétique, la seule façon d’être assuré qu’un appareil ne consomme pas d’électricité est de le débrancher ou de fermer la barre de tension sur laquelle il est branché. Plutôt difficile à faire au travail, mais à la maison, on peut brancher l’ordinateur et ses périphériques sur une multiprise munie d’un interrupteur, qu’il suffit d’éteindre le soir, durant les vacances ou les absences prolongées. Il existe des barres d’alimentation intelligentes dotées de prises indépendantes, qui permettent de regrouper des appareils informatiques (ou même ses petits électroménagers), y compris les appareils programmés qu’on ne peut pas débrancher, tel que les enregistreurs numériques. Il en existe même avec minuterie : le débranchement se fait alors tout seul.

La réponse

Donc, en réponse à la question, on peut répondre que cela dépend de nous…. de combien de centrales électriques nous avons besoin pour satisfaire à la demande énergétique du type d’utilisateur que nous sommes.  Devons-nous absolument garder les voyants de nos écrans, imprimantes personnelles, agrafeuses et étiqueteuses électriques allumés en tout temps? Si le coût et les impacts sont plutôt insignifiants à l’échelle d’un espace personnel de travail ou d’un logis, on n’a qu’à les reporter à l’échelle d’une population pour en saisir l’énormité.

Bonnes vacances !  N’oubliez pas d’éteindre.       


[1] Computers and the Environment : Understanding and Managing their Impacts, 2003, sous la dir. de Ruediger et Eric Williams, Kluwer Academic Publishers, EcEfficiency in Industry and Science Series, Dordrecht/NL, 300 p.

[2] http://www.electronicstakeback.com/green-design-vs-greenwashing-2/

 [3] L’ADEME — l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie de France — fournit, sous forme de tableaux, des exemples d’appareils consommant de l’énergie tout en étant arrêtés ou en mode d’attente. Très informatif. http://www.ademe.fr/lorraine/energie/mde.html

[4] http://vieenvert.telequebec.tv/sujets/588/debrancher-pendant-2-semaines

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mai - 2012 11

Inqbate - University of Sussex

  1. Actualités québécoises. Actualités sur les nouveaux projets au Québec :
  2. Scandinavian Library Quarterly. Le dernier numéro de la revue scandinave est en ligne et porte sur le thème du Lifelong Learning. On y aborde les bibliothèques publiques en tant qu’espace d’apprentissage et de formation et le projet nordique « Space for learning ».
  3. Jeu vidéo : Trois studios québécois font un don aux bibliothèques publiques de Montréal. Les studios de jeu vidéo Eidos, Electronic Arts et Ubisoft qui sont établis à Montréal remettront gratuitement au réseau des bibliothèques de la Ville de Montréal des centaines d’exemplaires de jeux pour consoles.
  4. Un argumentaire pour les jeux vidéo en bibliothèques. Un billet qui explique bien la mission des jeux vidéo en bibliothèque et aide à combattre certains préjugés qui leur sont associés.
  5. Made in a Library: a free online innovation Symposium. 15 mai 2012. Les bibliothèques offrent de plus en plus d’espace pour la création comme les FabLabs et les “Doing Spaces”. L’exemple de la Fayetteville Free Library sera présenté dans le cadre de ce symposium. L’inscription est gratuite.
  6. Apprendre et se former dans les bibliothèques : la mission éducative des bibliothèques municipales. Le document porte sur la bibliothèque en tant que lieu d’apprentissage et de formation tout au long de la vie. La section 3 est consacrée au concept des Idea Stores londoniens et à leur mission éducative.

Pour aller plus loin, consultez nos outils de veille :
· http://www.netvibes.com/programme-rac
· http://www.delicious.com/espaceb/RAC
· http://wikibpm.bibliomontreal.com (authentification requise)

Recherche : Touria Fadaili et Marie D. Martel

Photo : InQbate – University of Sussex. Source : Flickr, galerie de Shu Learning Spaces, licence : CC BY-NC-ND 2.0

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