juil - 2019 09
Image trouvée ici : https://trisomie.qc.ca/a-propos/accessibilite-universelle/

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Sous ces initiales se cachent, non pas les prénoms de deux amoureux ayant convolé, mais plutôt l’implication et les partenariats des Bibliothèques de Montréal et de l’accessibilité universelle.

L’accessibilité universelle, design universel (design for all) ou conception universelle, qu’est-ce que c’est?

Sous ces expressions se cache un même principe : offrir des aménagements ou des services que toutes et tous, sans distinction d’âge, de sexe, de situation ou de handicap, peuvent utiliser.

Les Nations Unies définissent l’accessibilité universelle ainsi : « la conception de produits, d’équipements, de programmes et de services qui puissent être utilisés par tous, dans toute la mesure du possible, sans nécessiter ni adaptation, ni conception spéciale » ( Article 2 de la Convention internationale des Droits des personnes handicapées).

Ainsi on différenciera l’accessibilité simple ou l’adaptation, par exemple construire une rampe à côté d’un escalier pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder à un bâtiment, de l’accessibilité universelle où l’on construirait plutôt une entrée de plain pied que toutes et tous sans distinction peuvent emprunter.

À Montréal, l’organisme Société Logique en donne une explication claire et illustrée avec les sept grands principes du design universel.

Le Code de construction du Québec donne les règlements obligatoires à suivre lors de la conception et la construction d’un bâtiment. La Ville de Montréal possède son propre guide d’Accessibilité universelle des bâtiments municipaux, qui dépasse les exigences minimales du Code de construction. Ces normes orientent les nouvelles constructions ou rénovations importantes des Bibliothèques de Montréal, ainsi que les mises à niveau des constructions déjà existantes, lorsque nécessaire.

L’organisme Kéroul a récemment réalisé une évaluation de l’accessibilité des 45 bibliothèques montréalaises (dans le cadre du Fonds dédié en accessibilité universelle du SDIS)  afin de mieux informer les personnes ayant des limitations quant aux détails de l’accessibilité de leur bibliothèque de quartier.

Les principes de l’accessibilité universelle ne concernent pas uniquement les bâtiments, on doit aussi les retrouver dans les services, les équipements, les collections, la signalisation, les espaces particuliers, ainsi que dans la communication (incluant les sites internet) et la médiation, dans l’optique de faire connaître les bibliothèques et d’accueillir au mieux les personnes en situation de handicap, ou encore dans la sensibilisation des publics aux besoins des personnes ayant une limitation.

Plusieurs organismes et ressources peuvent nous guider lors de l’aménagement d’espaces et de services.

Les Bibliothèques de Montréal ont mis en place diverses activités et partenariats avec des organismes spécialisés en accessibilité universelle et plus particulièrement Altergo.

  • Octobre, mois de l’AU dans les Bibliothèques de Montréal a vu le jour en 2012. L’objectif de ce mois est de sensibiliser le grand public aux différents troubles et déficiences et à augmenter la fréquentation de nos bibliothèques par les personnes ayant des limitations. Une programmation de 75 activités reliées aux 5 sens et à la différence est déployée pendant le mois d’octobre. Les organismes de personnes ayant une limitation en profitent pour mettre plusieurs de ces activités à leur programmation et faire ainsi découvrir le plaisir de fréquenter leur bibliothèque à leurs membres.
  • La grande séduction des Bibliothèques de Montréal en accessibilité universelle est un événement qui vise à faire la promotion des services adaptés mais aussi de l’offre de service plus récente des bibliothèques trop souvent méconnue. Ainsi, les organismes et personnes ayant des limitations sont invités à cet événement et il leur est fait la promotion des services et équipements disponibles : livres en gros caractères, livres audios, jeux adaptés, loupes numériques, logiciel d’agrandissement d’écran. Les collections et équipements moins connus tels que le biblio-courrier, les fablabs, la bibliothèque numérique ou encore les vélos-pupitres sont également présentés aux participants à la grande séduction.
  • Marches exploratoires : plusieurs marcheurs ayant une limitation différente déambulent dans une bibliothèque déterminée afin d’exprimer des recommandations quant à ses services
  • Enfin, chaque automne, une formation est déployée par Altergo auprès du personnel afin que chacun soit mieux outillé pour accueillir les personnes ayant une limitation en fonction de leurs spécificités et ainsi mieux les servir.

Voici également une veille qui s’intéresse aux questions que pose l’accessibilité universelle dans nos institutions, qui propose des façons de changer certaines pratiques, d’améliorer certains lieux ou symboles bien connus :

  • The Accessible Icon Project : le symbole international d’accessibilité universelle (le célèbre personnage assis sur sur un fauteuil roulant en blanc sur fond bleu) a été créé en 1968 et on le doit à Susanne Koefoed. En 2009, les américains Brian Glenney et Sara Hendren commencèrent à réfléchir à un symbole plus vivant après que cette dernière en ait vu un différent au MoMA.
  • bibliotheque-inclusives.fr : un site français qui s’adresse aux professionnels des bibliothèques et leur propose des ressources en liens avec l’accueil pour tous. On parle ici de différents handicaps, mais aussi des personnes éloignées des bibliothèques de par leur statut socio-économique, l’emprisonnement, l’illettrisme.
  • Tactile Studio : rendre l’art accessible à tous, c’est ce que fait Tactile Studio en utilisant les principes du Design for All. Ils conçoivent ainsi maquette, signalétique, reproductions à toucher de sculptures, s’adressant premièrement aux personnes avec un handicap visuel, mais qui interpellent finalement tous les publics.
  • Pictos en bibliothèques : un projet qui a vu le jour en Bretagne (France) suite au désir de “de pouvoir utiliser une signalétique adaptée pour les personnes en situation de handicap, notamment pour les personnes en situation de handicap intellectuel, et plus largement pour toutes les personnes en difficulté avec la lecture.” Les pictogrammes issus de ce travail sont accessibles pour les bibliothèques du monde entier, avec ou sans texte.
  • Fablab et handicap : si cette ressources ne s’adresse pas directement aux bibliothèques, elle intéressera tout de même toutes celles qui ont développé un lab dans leur bâtiment. Ce guide aborde entre autres l’empowerment et l’autonomie que les fab labs peuvent générer pour les personnes en situation de handicap, ou bien encore comment ils peuvent participer à changer le regard qui est porté sur eux, ainsi qu’à briser leur isolement.
  • Signes de bibliothèque : ressource française en LSF (langue des signes française), donc différente de la LSQ (langue des signes québécoise), qui en 64 diapositives issues d’un partenariat entre une médiathèque et les élèves sourds d’un lycée français, offre tous les mots et expressions utilisés en bibliothèque : conte, remboursement, science-fiction, réservation, etc. À quand la même chose en LSQ?
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juin - 2017 16

Les bibliothèques de Côte-des-Neiges — Notre-Dame-de-Grâce ont produit un court vidéo promotionnel pour souligner les résultats des bibliothèques de l’arrondissement en 2016, particulièrement suite à l’ouverture de la bibliothèque Benny.

Un beau modèle d’outil de promotion pour le réseau des bibliothèques de Montréal !

mar - 2017 26

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 aurelie ghalim via Flickr (CC BY-SA 2.0)

Chaque semaine, des professionnel.le.s des bibliothèques de Montréal se réunissent de façon informelle avec leurs collègues pour échanger puis partager leurs trouvailles et leurs découvertes inspirantes. Tous les sujets touchant de près ou de loin les bibliothèques, les bibliothécaires et la culture sont abordés. Nous allons publier les résultats de cette veille collaborative chaque semaine pour en faire profiter un public plus large. Bienvenue à tou.te.s !
N’hésitez pas non plus à partager vos propres découvertes avec nous et vos collègues. Bonne lecture !
  • Vie privée et bibliothèques : enjeux et bonnes pratiques.  La question de la protection de la vie privée se pose de plus en plus avec la multiplication des outils numériques et en ligne.   Les questions et les bonnes pratiques de base demeurent les mêmes malgré que les contextes législatifs diffèrent.
  •  Des bibliothèques sans personnel ?  Un projet pilote des bibliothèques de Toronto pour remédier aux courtes heures d’ouverture de deux succursales soulève des questions.   Ce modèle de bibliothèque accessible par les usagers existe ailleurs, notamment en Scandinavie.
  • Envie de planifier un makerspace ? Quelques conseils destinés à ceux qui voudraient se lancer dans ce projet dans une milieu scolaire (mais facilement adaptable pour les bibliothèques).   Une fois l’espace planifié, vous pourrez lire la suite pour la mise en oeuvre.
  • Publics empêchés : Lever les obstacles. Un dossier complet sur les obstacles qui entravent l’accès des publics à la bibliothèque et l’exploration des pistes pour favoriser l’inclusion auprès des seniors, jeunes, personnes handicapées ou analphabètes, etc.

 

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mar - 2017 10

Chaque semaine, des professionnel.le.s des bibliothèques de Montréal se réunissent de façon informelle avec leurs collègues pour échanger puis partager leurs trouvailles et leurs découvertes inspirantes. Tous les sujets touchant de près ou de loin les bibliothèques, les bibliothécaires et la culture sont abordés. Nous allons publier les résultats de cette veille collaborative chaque semaine pour en faire profiter un public plus large. Bienvenue à tou.te.s !

N’hésitez pas non plus à partager vos propres découvertes avec nous et vos collègues.  Bonne lecture ! 
  • Développer des services innovants en bibliothèque : Une réflexion globale d’ Anne-Gaëlle Gaudion sur la transformation des services  et comment la bibliothèque peut faire face aux changements technologique et sociaux qui pourraient la rendre obsolète .  La maintien de la pertinence des bibliothèque passe notamment par une transformation en un espace social et de création et par une multiplication des services et collections innovants. (Jean-Philippe Décarie, Marie D. Martel)
  • La place des femmes dans l’espace public. Le Monde propose une discussion avec Edith Maruéjouls, docteure en géographie, sur les inégalités dans l’espace public. Proposition : Penser le partage de l’espace public dès l’enfance en évitant une construction de la domination au sein de celui-ci; encourager la mixité, le multi-usages et un aménagement flexible en termes de temps d’occupation ; relégitimer la présence des femmes dans l’espace public. (Jean-Philippe Décarie, Marie D. Martel)
  • Être bibliothécaire, demain.  Que sera le rôle des bibliothécaires dans un monde en mutation constante ?  Quelle est la valeur ajoutée de la formation et de l’expérience professionnelle des bibliothécaires ? Le bibliothécaire de demain devra entre autre être attentif aux signes avant-coureurs de toute transformation qui sera une opportunités d’inventer et d’innover. (Jean-Philippe Décarie, Marie D. Martel)
  • L’impact des bibliothèques comme espaces créatifs (PDF).  L’accès à l’information via les médias numériques a transformée la perception du rôle social des bibliothèques. Depuis les années 90, les bibliothèques se sont ré-orientées vers une forme de participation publique qui va bien au-delà du prêt et de la lecture. Les bibliothèques aujourd’hui s’engagent avec les citoyens dans le développement d’activités créatives et cette étude vise à en mesurer l’impact. (Jean-Philippe Décarie, Marie D. Martel, Sophie Talbot)
  • Makerspace : vers une nouvelle infrastructure civique.  Le potentiel des makerspaces est grand, souligne-t-on dans cet article, mais pour se déployer, ils auront besoin d’offrir cette stabilité institutionnelle que l’on rencontre avec les bibliothèques et qui supportent « une programmation communautaire signifiante ainsi que des opportunités éducatives et économiques. » (Jean-Philippe Décarie, Marie D. Martel, Sophie Talbot)
mar - 2017 01

Cette présentation a été partagée le 16 février 2017 à l’occasion d’une journée de réflexion sur les fab labs dans le réseau. Elle aborde le contexte et les opportunités de développement des fab labs dans les bibliothèques de Montréal et du Québec.

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déc - 2016 06

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(Crédit Michel Legendre, BAnQ)

Le mercredi 9 novembre je me suis sentie comme un enfant à Noël : entourée de gadgets technos, et même de Lego!

J’étais invitée à l’inauguration du Square Banque Nationale, un nouvel espace de création numérique à la Grande bibliothèque, gratuit et destiné aux ados de 13-17 ans. Le Square Banque Nationale est un espace physique situé à la Grande bibliothèque ainsi qu’une plateforme numérique collaborative accessible partout au Québec sur square.banq.qc.ca. Eh oui, vous avez lu correctement le nom « square »; il s’agit bien d’un mot français qui, selon Wikipédia, signifie « une petite place urbaine occupée par un jardin public ».                                                                                                          

Heureusement que j’ai eu la chance de visiter le Square lors de l’inauguration puisqu’il est normalement interdit aux adultes. Les ados qui le fréquentent auront la chance d’exprimer leur créativité, sans jugement ni peur d’erreur, en profitant de la technologie dernier cri. Le Square offre, entre autres, 25 portables de pointe, une imprimante et scanner 3D, un écran vert, de l’équipement pour réaliser de l’animation image par image et de la photographie, de la programmation spécialisée, des espaces de travail individuel et travail de groupe ainsi qu’un coin de détente.

 

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Voici un aperçu de ce qu’on trouve au Square : un numériseur 3D, un ordinateur portatif pour la modélisation 3D et une imprimante 3D. (Crédit Robyn Maler, Bibliothèques de Montréal)

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Ce numériseur 3D de la marque Matter and Form permet aux usagers de créer des copies d’objets existants. (Crédit Robyn Maler, Bibliothèques de Montréal)

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 Des utilisateurs ados expérimentent avec l’écran vert pour un tournage de vidéo.  (Crédit Michel Legendre, BAnQ)

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À l’écran, la transformation numérique de l’écran vert en scène de nature.  (Crédit Michel Legendre, BAnQ)

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 Voici des postes de travail avec ou sans poste informatique. (Crédit Michel Legendre, BAnQ)

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Voici le coin détente, où les usagers peuvent jouer aux jeux vidéos.  (Crédit Michel Legendre, BAnQ)

Mais comment est-ce qu’un lieu de création numérique peut s’inscrire dans la mission de la bibliothèque publique? Tout simplement : les bibliothèques ont à cœur de démocratiser l’accès aux technologies, selon l’Association des bibliothèques publiques du Québec. Le Square contribuera alors à améliorer la littératie numérique d’une nouvelle génération de Québécois. Les compétences numériques ne cessent de devenir de plus en plus en demande et en vogue dans plusieurs secteurs, et l’accès aux dernières technologies représente toujours une barrière à l’acquisition de ces compétences.

Lors de l’inauguration, nous avons visionné une vidéo créée par Émile Roy et Mehdi Agnaou, jeune vidéastes et humoristes. Les deux adolescents ont utilisé les équipements du Square pour créer une vidéo drôle et dynamique. C’était un avant-goût du potentiel de cet espace de création numérique!

 

Informations pratiques :

Pour les coordonnées et les heures d’ouverture, veuillez consulter le site web du Square.

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avr - 2015 09

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Après l’examen du profil de la génération tablette et un survol des services mobiles, les participants du laboratoire vivant des Bibliothèques de Montréal ont entrepris d’explorer et de co-créer des avenues de développement possibles, pertinentes, innovatrices, durables pour la tablothèque. Ce troisième et dernier article sur le thème des tablettes en bibliothèque publique résume les résultats de cette démarche.

LE MUR DE PROJETS

Quatre types de services ont été identifiés comme des solutions à développer dans un avenir rapproché:

  1. L’utilisation d’une tablette pour créer des parcours de découvertes. On veut recourir à la tablette pour offrir une expérience interactive, dynamique, ludique à l’aide d’applications ou de capteurs permettant de découvrir son quartier, la bibliothèque, les ressources numériques ou locales, les oeuvres des auteur(e)s ou des créateurs via des circuits, des jeux de pistes, des rallyes, etc.  La tablette se fait participative et l’emphase est placée sur la découverte et la médiation culturelle au service de l’écosystème local. On estime qu’une approche événementielle de type fabricathon (exemple Bibliomix version bibliothèque de Muséomix) pourrait être l’occasion de concevoir et prototyper ces services.
  2. Le prêt interne et externe de tablettes. Les deux types de services, prêt interne et externe, suscitent également un intérêt significatif et visent à offrir un accès à internet plus étendu et adapté aux usages actuels en accord avec les finalités de la Ville intelligente. Dans le cas du prêt interne, le libre-service avec la carte d’abonné s’impose. L’hypothèse de créer un consortium-réseau pour aborder les fournisseurs de tablettes qui proposent des dispositifs de libre-service est fortement recommandée. La possibilité d’offrir une diversité de plate-forme – pour ne pas privilégier iOs ou Androïde – apparaît comme une voie cohérente avec la position de neutralité, voire même l’approche techno-critique en matière de citoyenneté numérique que les bibliothèques revendiquent généralement.
  3. L’intégration de la tablette dans l’aménagement et le mobilier de la bibliothèque. Les bars à tablettes dans les espaces actualités ou les cafés, les tablettes pour la valorisation des ressources en ligne ou le furetage des nouveautés au bout des rayonnages,  les tablettes avec des câbles anti-vol ou montés sur support pour présenter des contenus exclusifs deviennent des stratégies d’intégration du numérique dans l’espace physique qui sont recherchées pour améliorer l’expérience en bibliothèque.
  4. L’animation interactive auprès des publics jeunes et ados. Les sélections de lecture sur des appareils mobiles et des animations projetées sur écran permettent de ré-inventer les services jeunesse comme l’heure du conte.

On a également insisté sur l’importance des services suivants: le développement de collections d’applications, notamment pour les jeux, les ateliers d’initiation en communautés numériques et en 1:1, les services en ligne tels que Zinio et hoopla, la référence nomade, la combinaison du prêt de tablette avec le prêt de routeur, etc.

LE DESIGN DE SERVICES EMPATHIQUE : LES PUBLICS

Reprenant les questions des usages, des objectifs, des règles de prêt, des contenus, des attentes à l’égard du personnel, des services de qualité tout en étant innovants, les participants ont proposé des scénarios empathiques pour des publics cibles. Une question test était suggérée et pouvait servir de déclencheur, sans être limitative: Comment offrir les journaux, les revues, les livres par le biais des tablettes – considérant que la version papier de ces documents pourrait être appelée à disparaître à court ou à moyen terme?

 La tablette d’or. Pour les aînés,  l’accompagnement par le biais d’ateliers d’initiation est conçu comme une priorité. L’exemple récent de la bibliothèque d’Outremont qui a reçu 62 inscriptions pour une formation de 10 cours sur l’utilisation du iPad confirme cet intérêt. Le développement de collection d’applications adaptées aux aînés est aussi recommandé.

Les services hors-les-murs dans les résidences pour aînés constituent une autre piste prometteuse, soit dans le but de prêter des tablettes (ou ces liseuses qui ne servent à peu près plus) ou pour capter des récits de vie, offrir des ateliers, faire découvrir les services en ligne. Au sujet de la lecture, la possibilité de pouvoir grossir les caractères (et désormais le poids plus avantageux des appareils mobiles – si on les compare aux pavés en gros caractères) suscite un enthousiasme considérable.

La tablette pour adultes. Du côté des adultes, la priorité va du côté de la médiation numérique et de l’expérience. Pour ces réguliers qui viennent lire les journaux papier à la bibliothèque, il faut envisager une transition vers le prêt de tablettes qui proposeraient les quotidiens et les revues. Les versions gratuites des quotidiens et des revues seraient offertes. Cette offre pourrait être adaptée en tenant compte des besoins des personnes issues de l’immigration ou de ceux des femmes.

Mais, le défi à relever est toujours le même que ce soit pour un poste internet, un portable ou une tablette et que l’on soit à la bibliothèque ou à la maison : Comment amener les usagers vers la bibliothèque numérique qui donne accès aux abonnements payants de ces périodiques en version complète? Médiation ou marketing numériques, atelier ou référence nomade, signalisation ou application dédiée pour la bibliothèque numérique, ou alors toutes ces réponses?

Le souci d’aménager un café, un espace de convivialité ou de créativité avec un bar à tablettes ou des appareils mobiles en prêt font partie des scénarios visant à favoriser une expérience positive, différents niveaux d’engagement, un sentiment d’appartenance.

La tablette y et z.  Les trois principaux services explorés pour les jeunes concernent l’animation et la lecture interactive (comme on l’a vu plus tôt), la découverte de produits éducatifs (flashcards, quiz, atlas, tutoriels, etc.) et les jeux. Dans tous les cas, le défi du développement de collections apparaît comme un chantier magnifique: Applithécaires jeunesse recherchés. Et d’une façon générale, le modèle du Youmedia (HOMAGO) demeure la référence pour la conception d’espace physiquenumériquecréatif.

Un autre défi de nature pédagogique consiste à concevoir des ateliers pour une utilisation éclairée et créative des tablettes (littéracie et citoyenneté numérique) comportant un volet d’apprentissage par les pairs – ainsi que pour les pères et mères qui ne voudraient pas faire face au décrochage scolaire avant leurs enfants pour cause d’analphabétisme technologique.

L’importance des conditions transversales suivantes a été soulignée à maints égards :

  • planifier/programmer ces services en collaboration avec les citoyens et les communautés locales;
  • développer les compétences numériques du personnel et celles des citoyens via les communautés numériques (l’essentiel chantier sur la fracture/littéracie numérique).
  • repenser la tablette sociale pour contribuer à l’animation de la bibliothèque tiers lieu et favoriser différents niveaux d’engagement;
  • mettre à profit l’effet et le potentiel collaboratif du réseau;
  • évaluer l’offre de service à l’aune de l’impact environnemental et du développement durable;
  • travailler en partenariat avec des organismes intéressés par l’expérimentation technologique, l’innovation ouverte, la mobilité, la littéracie numérique;

LA LISTE

Voici enfin une liste de ressources sélectionnées pour accompagner la réflexion sur les tablettes en bibliothèques.

Usages, services, programmes, outils

Mobilité au Québec : la croissance se poursuit
Les foyers québécois avec enfant(s) plus équipés et plus connectés
Le CEFRIO dévoile le rapport de ce projet d’expérimentation de la tablette numérique auprès d’entrepreneures
New Report Hails Librarians as Drivers of Digital Transition
New Survey Results Show U.S. Students Believe Tablets Are Game Changers in Learning and Student Engagement
Survey: Library Ebook Growth Slowing but Still Substantial
Meet the Tabletarians
Réflexion sur les tablettes en bibliothèques
Utilisation de nouveaux supports numériques en médiathèque
Old-Fashioned Libraries And Handwritten Notes: Learning With Khan Academy’s New iPad App
SLJ Reviews the AWE Tablet: A fast device, delivering blended content to individual students
Generation Tablet: Kids Must Learn to Hack in the Real World
Pilot Project: Three Chicago Public Library Branches Will Begin Lending Internet Routers and Tablets Next Month
Tablet Lending Program | Brooklyn Public Library
Drexel University installs iPad rental vending machine for students, library card holders
Cool Uses of iPads in School Libraries on Pinteres
20 Coolest iPad Ideas for Your Library
NetPublic » Guide de la tablette numérique pour les parents
iPads and Tablets in Libraries
What’s Hot | Library By Design

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mar - 2015 31

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Et si on refaisait le point sur la tablette en bibliothèque? C’est l’objectif de l’article du Library Journal, Meet the Tabletarians, paru au début de l’année 2015. La tablothèque a déjà une histoire : La tablette a été perçue, dès 2010, comme une solution pour révolutionner le service de la référence en libérant les bibliothécaires des chaînes qui les retenaient prisonniers à leur bureau. Mais le poids, la connexion approximative/la lenteur ont rapidement terni ces espoirs. Les tablettes sont retournées de l’autre côté du comptoir- et les bibliothécaires aussi. Incidemment, la présence de ces appareils mobiles au sein du personnel est devenue l’occasion d’expérimenter : Les tablettes ont opéré à la façon d’une technologie de rupture qui aura permis de concevoir d’autres possibilités en termes d’usages et de services. Qu’est-ce que l’on a imaginé depuis autour des tablettes? Quels sont les nouveaux services supportés par les tablothécaires? Plusieurs bibliothèques au Québec et à travers le monde ont intégré cette technologie dans leur programmation notamment comme une stratégie pour favoriser l’effet de tiers lieu. Puis, la technologie s’améliorant peu à peu, on assisterait aujourd’hui au retour en force de la référence nomade.

Ce survol des pratiques et des services impliquant la tablette en bibliothèque a été discuté au sein d’un laboratoire vivant qui se tient dans les bibliothèques de Montréal. D’autres éléments d’informations sur le profil des tablonautes ont été partagés dans un article précédent.

La tablette, un perturbateur technologique

La référence nomade qui s’appuyait sur la tablette n’avait pas convaincue. La lourdeur, le peu d’ergonomie, le manque de connectivité avaient fini par en faire une sorte de tremplin, un prétexte pour raccompagner l’usager vers le bureau de référence plutôt qu’un service mobile autonome. Mais si les tablettes n’ont pas connu le succès escompté dans les allées, elles ont servi, en revenant du côté du personnel, à remettre en question la référence, ainsi que les autres services, et à explorer de nouvelles avenues, comme l’heure du conte avec des applications interactives ou les services hors-les-murs réinventés, par exemple. La tablette a servi de technologie de rupture :

Et tandis que les iPads n’ont pas été très utiles dans les rayonnages, le programme a provoqué toute une série de conversations fondamentales sur le service de la référence sans le bureau de référence …«Le personnel a développé une conscience accrue de l’importance de rejoindre et d’aider les clients là où ceux-ci se trouvent (plutôt que d’obliger les clients à revenir à la réception)», explique Lewis. «À tout le moins, les iPads ont connu un très grand succès comme technologie de rupture qui a suscité de nombreuses discussions sur la prestation de services. »

Après les tâtonnements et les expérimentations, on assiste désormais à une intégration plus stratégique des tablettes qui permet d’améliorer l’efficacité et l’expérience en bibliothèque – en soulignant que cette expérience client doit pouvoir se mesurer à celle des commerces de détail que ce soit une librairie ou un Applestore.

L’essor des tablettes en bibliothèque se décline maintenant à travers un registre assez large de services : accès aux technologies numériques, prêt de tablettes sur place ou en prêt externe, libre-service, utilisation dans les activités et la formation, applications de bibliothèques pour la découverte de contenus exclusifs, applications éducatives (littéracie numérique, emploi, etc.), sélections de livres et de jeux, lecture de livres interactifs à voix haute pour les jeunes, valorisation thématique des ressources, stations de travail, kiosques de iPads pour les actualités, bars à informations à l’aide de tablettes, etc.

Cette tendance prend diverses formes, note Miller. Pour de nombreuses bibliothèques publiques, l’accès aux nouvelles technologies est une partie importante de leur mission, et même si les propriétaires d’une tablette sont à la hausse, les programmes qui prêtent des tablettes ou permettent à leurs clients d’utiliser celles de la bibliothèque sont devenus de plus en plus communs. Les bibliothèques installent les tablettes sur des étagères ou des supports pour servir de points d’aide à la référence pour les clients. Les instructeurs les intègrent dans les programmes et les cours. Et comme avec [BPL], de nombreuses bibliothèques sont à la recherche de moyens susceptibles de permettre au personnel de passer plus de temps avec les clients, le recours aux tablettes pourrait contribuer à répondre à cette demande.

La tablette, une tierce pratique

La tablette fait aussi parties des repères domestiques et des stratégies pour aménager la bibliothèque tiers lieu conçue comme un second chez-soi : «les bibliothèques sont devenues le « troisième espace » pour leurs communautés offrant un endroit loin de la maison et du bureau avec des sièges confortables, des ordinateurs, le wifi.»

D’un point de vue pratique, lorsqu’un usager est confortablement installé à un ordinateur ou une table, la perspective de quitter ses effets ou ses objets de valeur pour demander de l’aide peut s’avérer problématique, et on appréciera la présence des bibliothécaires nomades dans ce contexte.

Et puis, les tablettes ne sont plus ce qu’elles étaient naguère: Elles sont devenues moins lourdes, plus rapides, de moins en moins coûteuses. Elles peuvent être utilisées pour donner accès aux ressources de la bibliothèques, montrer comment emprunter des livres ou pour faire découvrir des sélections d’applications. Les fournisseurs proposent maintenant des solutions mobiles et développent des outils permettant d’emprunter, abonner, éditer un compte d’usager, accepter des paiements pour des amendes, renouveler un prêt ou réserver un document, utiliser des listes et des inventaires en temps réels pour l’élagage, etc.

Il semble aussi plus cohérent de préférer les tablettes à une autre sorte d’interface quand il s’agit d’aider ou d’accompagner un usager considérant qu’il retournera chez lui pour refaire les démarches apprises ou accéder à ces ressources sur des appareils mobiles. Ces pratiques adaptées à celles des usagers favorisent la continuité et la familiarité de l’expérience de même que l’effet de la bibliothèque comme prolongement de la maison.

Une diversité de modèles de services

Différents projets pilotes explorant différents modèles de services sont mis en place aux États-Unis, en France et au Québec.

San Diego public Library, le prêt de masse.  Cette bibliothèque inaugurée récemment est réputée pour son programme technologique innovateur prévoyant plus de trois cents dispositifs mobiles. L’offre mobile comprend le prêt de iPads, iPads mini, Chromebooks, Kindle, et Sony Readers ainsi que des stations de travail (working stations) qui exposent des collections de documents rares,

Hennepin County Library,  une référence pour les projets pilote de tablettes destinés au personnel. Ce réseau a été reconnu comme Top Innovator 2013 par le Urban Libraries Council pour son projet pilote de tablettes conçu dans le but de développer les compétences du personnel. Ce projet a été étendu aux 41 succursales.

Brooklyn Public Library, un leader pour le prêt externe de tablettes. Depuis 2013 la bibliothèque publique de Brooklyn (Brooklyn Public Library, BPL) s’est doté d’un programme de prêt externe gratuit de tablettes avec 1000 Google Nexus 7 pour les enfants, les adultes et les éducateurs de Brooklyn. Ce projet a été rendu possible grâce à un don de Google, de l’État de New York et du Fonds pour les écoles publiques. Les tablettes offrent les applications de la bibliothèque ainsi qu’une sélection orientée sur l’éducation et l’alphabétisation.  Le programme est disponible en ligne avec les informations concernant les conditions du prêt, la politique, une foire aux questions et un tutoriel.

Chicago Public Library annonce le prêt externe de routeurs et de tablettes. Trois bibliothèques du réseau de Chicago ont annoncé le prêt externe de tablettes ainsi que le prêt de routeurs en février dans le but de contribuer à réduire la fracture numérique. »

Le prêt de tablettes en libre-service dans les bibliothèques de Montréal. À l’instar de certaines bibliothèques américaines, on trouve du prêt de tablettes en libre- service dans les bibliothèques de Montréal. Le prêt de liseuses n’a plus la cote auprès des usagers. Les abonnés peuvent emprunter des iPads par le biais du dispositifs de prêts NetSpot en libre-service aux bibliothèques Du Boisé et Pierrefonds , ou au comptoir de services à la bibliothèque Marc-Favreau. Très populaire, le prêt est destiné à une utilisation sur place. Les nouvelles bibliothèques Saul-Bellow (Lachine), et Benny (Notre-Dame-de-Grâce) qui ouvriront  leurs portes cette année prévoient aussi ce service. Ailleurs au Québec, la bibliothèque de Saint-Lambert est un autre exemple.

Le prêt de tablettes externe se retrouvent essentiellement dans les bibliothèques universitaires québécoises. Note : À l’université de Montréal on peut voir en ligne la disponibilité des tablettes.

Ailleurs au Canada, on semble plutôt orienté vers le prêt de portables que de tablettes. À Edmonton, le prêt de Chromebook est disponible  à l’intérieur de la bibliothèque pour la journée.

En France, une carte présente les établissements qui prêtent des lieuses et des tablettes : https://www.google.com/maps/d/edit?mid=zNsEEEK68_-I.khelhmAlzdNU

À confirmer, il s’agirait essentiellement de prêt sur place. Dans cette veine, les bibliothèques de Paris annonçaient le prêt de 250 iPads en  juin 2014. Des listes de bibliothèques engagées dans ce modèle de services sont recensées sur Bibliopedia (une mise à jour serait requise). Ce Storify documente le contexte des  bibliothèques françaises où les appareils mobiles semblent susciter beaucoup d’enthousiasme.

Tablette 101

Aujourd’hui, les initiations à l’utilisation des tablettes font généralement partie des cours de base des bibliothèques aux États-Unis, au Canada et en Europe. C’est bien connu que les grande villes canadiennes (Toronto, Vancouver, Edmonton) sont très fortes en matière de littéracie numérique : la quantité et la qualité des ateliers y est affolante (insane). Du côté de Halifax, où se trouve la nouvelle bibliothèque dont tout le monde parle, on propose la formation 1:1 en invitant les gens à se présenter pour des séances personnalisées sur les liseuses et les tablettes. Un guide d’introduction à la tablette (Hello iPad en format pdf) est aussi accessible en ligne pour les autodidactes débutants.

Mais, au Québec, même la bibliothèque de Saint-Tite, à travers le réseau Biblio, a ses ateliers sur les tablettes (Android ou iPad, mais c’est payant), pendant que la bibliothèque de Saint-Jean-sur-le-Richelieu vante la qualité de ses propres formations sur le sujet.

La bibliothèque d’Outremont s’apprête à offrir une formation gratuite : iPad pour les aînés d’une durée de10 semaines, les mercredis matins, en partenariat avec le Centre d’éducation des adultes. Les tablettes sont fournies.

Et l’applithécaire ?

Le développement de collections, traditionnellement orienté sur le livre, puis sur les autres types de documents (musique, films, jeu, etc.) se renouvelle encore à travers le développement de collections d’applications. Cette fonction introduisant un nouveau profil, celui de l’applithécaire (hum).

On peut voir un exemple intéressant d’une démarche de sélection d’applications du côté de la bibliothèque du MIT.

Si vous connaissez des projets pilote autour des appareils mobiles au Québec ou ailleurs, dans le milieu des bibliothèques ou de l’éducation, n’hésitez pas à alimenter ce survol.

Dans un troisième article, des scénarios de développement de services en fonction des publics seront présentés, avec une liste de ressources. 

Source : Flickr Sascha Müsse, cc-by-sa

 

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nov - 2014 28

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Que ce soit pour créer un nouveau service, un lieu de diffusion, élaborer un plan d’action culturel ou programmer une bibliothèque, il existe des fondamentaux qui définissent un cadre conceptuel pour ce projet. Dans la foulée de la récente Déclaration, Montréal, engagée pour la culture, c’est l’occasion de mettre à jour ses lectures de base. Dans ce qui suit, je propose une liste de textes visant plus particulièrement à soutenir la réflexion dans l’avant-projet d’une nouvelle bibliothèque entendue comme centre d’information et de culture communautaire.

Politiques nationales et internationales

Politiques de la Ville de Montréal

Plans sectoriels

Autres

Je remercie Geneviève Auclair, ma collègue de la Division des quartiers culturels, pour la liste initiale qui a servi à l’élaboration de celle-ci. N’hésitez pas à suggérer d’autres documents de référence en commentaire.

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avr - 2014 08

Exposition et série d’ateliers sur le thème de l’abécédaire réalisées à la Bibliothèque Frontenac À l’affiche ! Des mots, des émotions et des lettres

Exposition sur les abécédaires

À l’origine, une exposition sur les abécédaires s’organise à la bibliothèque en novembre 2012. Elle s’appuie sur l’observation suivante : les dernières années ont vu circuler en bibliothèque un nombre impressionnant d’abécédaires et ce, autant dans la collection adulte que chez les jeunes. L’étendue du champ de connaissances touchées nous donne rapidement l’idée d’en faire un projet pour notre programme d’activités.

Un projet pour les adultes en alphabétisation et en apprentissage du français

S’inspirant de la variété des abécédaires à notre disposition nous avons fondé une approche originale pour créer une série de quinze ateliers sur ce thème avec les participants.

Le projet À l’affiche ! Des mots, des émotions et des lettres veut rendre compte de tout un processus de création et d’échanges basé sur l’expression des participants – des adultes qui sont pour la plupart issus de différentes communautés culturelles et qui sont en apprentissage du français.

Des ateliers pour apprendre, communiquer et créer

À raison d’une rencontre par semaine et durant quatre mois, nous avons travaillé à l’automne 2013 avec deux classes d’élèves du Centre Gédéon-Ouimet, situé dans l’arrondissement de Ville-Marie.

Les ateliers se sont déroulés dans un espace de jeu et d’exploration artistique et dans le but d’alimenter la réflexion et la prise de parole des participants.

Peu à peu le groupe s’est resserré autour d’un noyau d’élèves très engagés. Des liens significatifs entre eux se sont tissés et nous les avons vus s’approprier les aires et services de la bibliothèque en dehors du temps consacré au projet. Plusieurs d’entre eux nous ont témoigné avoir pris plaisir à lire et à comprendre le sens des mots, à avoir aimer apprendre et échanger avec les autres.

« Je viens d’un pays pauvre où on n’a pas vraiment accès aux bibliothèques et d’habitude, le genre d’activités que nous faisons avec vous est réservé aux enfants. On a de la chance de vivre ces ateliers. J’ai découvert toutes sortes de dictionnaires et de livres. Ça m’a donné l’amour des livres. » -Noria

Concevoir une affiche et un jeu de cartes abécédaires

Jeu de cartesDans ce contexte de valorisation et d’apprentissage du français, nous avons concentré nos efforts à créer un véritable espace de réflexion et de questionnement pour les participants en les invitant à partager leurs efforts, leurs difficultés ainsi que leurs plaisirs et rêves de réussite.

Les notions de territoires – personnel, collectif et géographique – nous ont permis d’installer un canevas pour jouer et développer un vocabulaire plastique témoignant de la synergie du groupe dans le but de concevoir une affiche et un jeu abécédaires.

Les expériences artistiques de même que les échanges significatifs ont donné lieu à une série d’éléments narratifs qui ont inspirés l’illustratrice Suana Verelst, soutenant elle aussi les participants au processus de création et au choix des mots pour composer le jeu de cartes.

Au Jeu ! Des mots, des émotions et des lettres

Les silhouettes qui forment les lettres de l’alphabet de l’affiche sont celles des participants qui se sont prêtés au jeu lors de l’atelier. Elles témoignent du plaisir que nous avons eu à créer les lettres de notre abécédaire.

Femme positionnée dans la forme de la lettre K

L’affiche est un outil pour apprendre. Exposée dans la classe ou à la bibliothèque, elle peut servir de tablette abécédaire ou d’ardoise à l’alphabétisation.

Le jeu de cartes est conçu pour aller plus loin. Plusieurs façons de jouer sont expliquées dans les règles qui accompagnent les cinquante-deux cartes.

Nous pouvons chercher à relier entre-elles les lettres et les images, énumérer le plus de mots possible en un laps de temps, composer une histoire en équipe ou partager idées et sentiments sur des sujets proposés. Le jeu cherche donc à intéresser les jeunes et les adultes à se raconter et à s’exprimer en français entre eux et dans leurs milieux respectifs. Car savoir reconnaître les lettres et comprendre tout ce que renferment les mots c’est s’outiller pour la vie et s’ouvrir au monde.

Ce projet a été financé par le Secrétariat à la politique linguistique en vertu du Programme de promotion du français lors d’activités culturelles du Gouvernement du Québec.

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